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La France en deuil au lendemain de la tuerie de Toulouse

Au lendemain de l’assassinat de trois enfants et d’un enseignant dans un collège juif de Toulouse, une minute de silence a été observée dans les établissements scolaires. Des moyens exceptionnels sont déployés pour arrêter l’auteur de la tuerie.

La France est en deuil au lendemain de l’assassinat de trois enfants et d’un professeur dans le collège juif Ozar-Hatorah de Toulouse. Une minute de silence a été observée à 11 heures dans toutes les écoles de l’Hexagone. La classe politique a décidé de suspendre la campagne électorale. "Ce ne sont pas simplement vos enfants, ce sont les nôtres", a déclaré hier sur les lieux du drame le président de la République, qualifiant la tuerie de "tragédie nationale".

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Plusieurs pistes envisagées dont celle d'un tueur néonazi
La France en deuil au lendemain de la tuerie de Toulouse

À Paris, une marche a rassemblé lundi soir plusieurs milliers de personnes place de la République, à l’appel de l’Union des étudiants juifs de France. De nombreuses personnalités politiques ont fait le déplacement. Dans le IIIe arrondissement de la capitale, une cérémonie de recueillement s’est tenue devant la synagogue Nazareth, en présence de Nicolas Sarkozy et du candidat socialiste François Hollande. Tous deux s’étaient rendu dans la journée sur les lieux de la tuerie.

L’émotion est particulièrement forte à Toulouse, où les cérémonies en hommage aux quatre victimes se succèdent depuis hier. "Une veillée funèbre a eu lieu jusque tard dans la nuit dans l’école où s’est déroulé le drame, témoigne James André, envoyé spécial de FRANCE 24. Des membres de l’école, de la communauté juive mais aussi des habitants du quartier ont afflué par dizaines vers l’établissement scolaire. Il y a eu beaucoup de prières, des fleurs, des bougies, c’était un moment très émouvant." Ce matin, la rue Jules Dalou, où se trouve le collège Ozar-Hatorah, a été totalement bouclée par la police.

Trois membres d'une même famille, le professeur Jonathan Sandler, 30 ans, et de ses deux enfants, Arieh, 5 ans et Gabriel, 4 ans, ont été tués lundi. Le rabbin, né à Bordeaux et parti à Jérusalem, était revenu en France en septembre 2011 pour enseigner la religion. Il devait y rester deux ans. Une petite fille de sept ans est également tombée sous les balles du tueur. Myriam Monsonego était la fille du directeur du collège Ozar-Hatorah. Les corps des quatre victimes doivent être rapatriés en Israël mardi soir. Ils seront inhumés mercredi.

"Aucune piste claire pour le moment"

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L'enquête pour retrouver le tueur avance
La France en deuil au lendemain de la tuerie de Toulouse

Aujourd'hui, l’inquiétude est palpable dans les rues de Toulouse. "Comment va-t-on pouvoir retourner au lycée maintenant ? Ce n’est pas possible pour moi, je n'y retournerai pas tant que le meurtrier n'aura pas été retrouvé", a ainsi déclaré une jeune fille de l’établissement Ozar-Hatorah à FRANCE 24. Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, rejoint à Toulouse par son homologue de la Défense, Gérard Longuet, partage la même inquiétude. "Nous sommes inquiets sur l'éventualité que [le tueur] ait envie de commettre un quatrième attentat", a reconnu lundi soir sur France 2 Claude Guéant. Avant d’ajouter : "Il n’y a aucune piste claire pour le moment".

Pour la première fois en France, le plus haut degré du plan vigipirate, le niveau "écarlate", a été déclenché dans la région Midi-Pyrénées ainsi que dans deux départements limitrophes. "Des mesures de surveillance et de protection sont mises en œuvre pour les lieux de culte israélites et musulmans, pour les écoles et commerces liés aux confessions juives et musulmanes ainsi que pour les sites militaires, les gares SNCF, l'aéroport et le métro" de Toulouse, a indiqué mardi la préfecture de la Haute-Garonne. Des contrôles de la circulation et des accès aux bâtiments publics ou privés vont, par ailleurs, être mis en place sur "des lieux sensibles ou recevant du public", notamment mosquées et synagogues.

Policiers du Raid

En plus d’un renforcement de la protection et de la surveillance, d’importants moyens ont été déployés pour tenter de retrouver celui que la presse surnomme désormais "le tueur au scooter". Vingt-cinq policiers de l’unité d’élite du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) sont venus compléter lundi soir le dispositif exceptionnel mis en place dans la région.

Lundi soir, la police semblait s’orienter vers la piste d’un seul et même tueur pour le massacre du collège Ozar-Hatorah et l’assassinat de trois militaires à Toulouse et Montauban la semaine dernière. "La police étudie notamment la piste de trois anciens militaires, exclus du 17e régiment de parachutistes de Montauban en 2008 pour avoir posé devant un drapeau nazi, rapporte James André. L’un d’eux s’est déjà présenté aux forces de police, les deux autres sont en revanche toujours recherchés."

Mardi, sur France Inter, Pierre Cohen, le maire socialiste de Toulouse, a appelé au calme. "Nous appelons à beaucoup de prudence, mais aussi à rester sereins le plus possible et continuer à vivre normalement car la République doit continuer à vivre et rester debout face à des actes odieux."
 

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Retour sur les faits
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