Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) tenait lundi son traditionnel dîner annuel dans un contexte d'inquiétude, face à la montée des actes antisémites. Nicolas Sarkozy a marqué sa "solidarité" par un bref passage.
AFP - Nicolas Sarkozy a effectué lundi soir un bref passage au dîner annuel du Crif à Paris, assurant qu'il avait "absolument" tenu à être présent à ce rendez-vous pour y manifester sa "solidarité".
Le chef de l'Etat, qui a passé moins d'une demi-heure à ce rendez-vous traditionnel organisé par Conseil représentatif des institutions juives de France, a assuré à la presse: "Je suis là chaque année, il n'y avait aucune raison que je ne vienne pas".
"Le Premier ministre François Fillon prononcera le discours et c'est très bien ainsi, je serai d'accord avec ce qu'il dira", a-t-il observé.
L'Elysée avait indiqué dans un premier un temps que le chef de l'Etat, qui participait dans la matinée en Egypte à une conférence pour la reconstruction de Gaza après l'offensive israélienne, ne se rendrait pas à ce dîner "pour des raisons d'emploi du temps".
"Je tenais à venir manifester ma solidarité, mon amitié, ma fidélité à cette manifestation importante", a poursuivi le président. "Je voulais absolument être là. Hier j'étais en Belgique, aujourd'hui en Egypte. J'ai un emploi du temps chargé, mais il n'était pas question que ne je ne vienne pas".
Comme on l'interrogeait sur l'inquiétude au sein de la communauté juive, face à des actes d'antisémitisme en hausse, M. Sarkozy a répondu: "la question de la sécurité de la communauté juive (...) concerne toute la République française".
"Quand on s'en prend à un juif parce qu'il est juif, c'est toute la France qui doit se sentir solidaire" de la victime, a-t-il poursuivi. "Je dirais la même chose s'agissant de l'islamophobie".
"Les antisémites, les islamophobes, les racistes n'ont rien à voir, rien à faire sur le territoire de la République française", a-t-il insisté.
"C'est à moi qu'il appartient, avec le ministre de l'Intérieur et les autorités d'assumer la sécurité de tous. Malheureusement, parfois, l'actualité internationale provoque des tensions. C'est bien regrettable", a jugé le président.
L'an dernier, Nicolas Sarkozy avait créé la polémique lors de son discours au dîner annuel du Crif en annonçant sa volonté de "confier" à chaque enfant de CM2 la mémoire d'un enfant juif mort pendant la Shoah. La proposition avait suscité de longs débats et une commission ad hoc avait finalement privilégié un programme pédagogique sur la Shoah pour les classes de CM2.