
Une série d'explosions criminelles dans une station de bus dans la capitale Nairobi a causé la mort d'au moins six personnes et fait une soixantaine de blessés ce samedi soir. Le gouvernement accuse les milices somaliennes shebab.
AFP - Six personnes ont été tuées et 63 étaient hospitalisées dimanche au lendemain d'un attentat à la grenade contre une station de bus à Nairobi, imputé aux islamistes somaliens, a annoncé le ministre kényan de l'Intérieur George Saitoti.
"Le bilan est maintenant de six morts, et 63 personnes sont soignées à l'hôpital national Kenyatta (de Nairobi), dont 11 grièvement blessées", a déclaré le ministre à la presse.
Le précédent bilan dans la nuit de samedi à dimanche était de cinq morts, mais une sixième personne est décédée des suites de ses blessures depuis, a-t-on précisé de source hospitalière.
Plusieurs grenades ont été jetées samedi soir depuis une voiture en circulation contre une station de bus particulièrement fréquentée du centre de Nairobi.
Cet attentat n'a pas été revendiqué. "Nous soupçonnons qu'il s'agit de l'oeuvre des (insurgés islamistes somaliens) shebab, mais tout cela ressortira de l'enquête en cours", a déclaré M. Saitoti.
Deux précédents attentats avaient été commis en moins de 24 heures à Nairobi en octobre 2011, faisant un mort et plus de trente blessés, l'un visant un bar et l'autre un arrêt d'autobus.
Un jeune Kényan sympathisant des shebab avait alors été arrêté et condamné après avoir avoué avoir commis ces attaques.
Les shebab ont menacé à maintes reprises de représailles le Kenya depuis l'entrée de troupes de ce pays dans le sud de la Somalie à la mi-octobre pour repousser les insurgés islamistes qui y régnaient alors en maître.
Le ministre kényan de l'Intérieur a assuré qu'à la suite de ce nouvel attentat, "la sécurité avait été renforcée dans les sites gouvernementaux et dans tous les endroits publics, les églises, les hôtels, les centres commerciaux et les terminaux de bus, afin que nous puissions empêcher ces criminels d'accomplir leur forfait".