Les corps de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlik, tués le 22 février à Homs, ont été remis aux ambassades de France et de Pologne, qui représente les intérêts des États-Unis en Syrie.
AFP - Les dépouilles de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlik ont été remis samedi aux ambassades de France et de Pologne, qui représente les intérêts des Etats-Unis en Syrie, a constaté l'AFP.
L'ambassadeur de France à Damas, Eric Chevallier, est monté à bord d'une ambulance où se trouvait la dépouille de Rémi Ochlik, tandis qu'une voiture de l'ambassade de Pologne accompagnait une deuxième ambulance transportant le corps de Marie Colvin.
Les deux ambulances se sont dirigées vers l'Hôpital français dans le quartier de Kassa.
Les cercueils demeureront dans une chambre froide jusqu'à ce qu'ils soient rapatriés à bord d'un avion vers Paris.
Les deux journalistes sont morts le 22 février dans le bombardement d'un appartement transformé en centre de presse improvisé par les militants à Baba Amr, bastion de la rébellion dans la ville de Homs (centre), pilonné pendant des semaines par l'armée syrienne.
Les journalistes français Edith Bouvier et William Daniels ont confié au quotidien français Le Figaro que ce jour-là vers 06H00, les roquettes de l'armée syrienne avaient atteint le centre de presse.
"Les activistes syriens qui étaient avec nous, habitués à ces bombardements, ont compris tout de suite le danger. Ils nous ont dit, il faut s'en aller tout de suite", ont-ils raconté.
Marie Colvin et Rémi Ochlik sont les premiers à sortir. Un projectile s'abat devant le centre de presse. "La déflagration est terrible. Marie Colvin et Rémi Ochlik se trouvent pratiquement sur le point d'impact. Ils sont tués sur le coup", d'après le récit rapporté par Le Figaro.