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Le bilan de la fusillade survenue lundi dans un lycée de l'Ohio (nord) est désormais de trois morts après le décès d'un élève mardi. Le tireur, T.J Lane, un garçon de 17 ans, avait ouvert le feu "au hasard" sur ses camarades.

AFP - Le bilan de la fusillade dans un lycée américain de l'Ohio (nord) s'est alourdi mardi à trois morts et le tireur présumé, qui a avoué avoir tiré "au hasard" sur les élèves, pourrait être jugé en tant qu'adulte.

T.J. Lane, un garçon de 17 ans qui fréquentait l'établissement de la petite ville de Chardon, a ouvert le feu sur ses camarades lundi matin dans la cantine à l'heure du petit-déjeuner, touchant cinq d'entre eux par balles. Trois sont décédés.

Auparavant, Timothy McKenna, chef de la police de Chardon, avait annoncé la mort d'un autre adolescent, Russell King, lui aussi blessé par les coups de feu. Un premier lycéen avait succombé à ses blessures lundi quelques heures après la fusillade.

Selon la chaîne de télévision locale WKBN, citant un responsable de l'école, le tireur aurait agi seul.

Il a été placé en détention par la police à qui il a avoué avoir tiré au hasard sur ses camarades, a indiqué le procureur chargé de l'affaire, tandis que le jeune homme âgé de 17 ans est apparu mardi après-midi devant un tribunal pour enfants du comté de Geauga.

Lors de cette audition préliminaire, il a simplement confirmé sa date de naissance et répondu par l'affirmative aux questions qui lui étaient posées.

"En prison, T.J. Lane s'est vu lire ses droits puis il a avoué s'être muni d'une arme à feu pour aller à l'école ainsi que d'un couteau", a expliqué le procureur David Joyce au tribunal pour enfants. Ce dernier a ajouté que l'adolescent avait admis "avoir tiré à dix reprises sur un groupe d'enfants, qu'il ne connaissait pas et qu'il a choisis au hasard".

Le procureur a précisé devant des journalistes à la sortie de l'audition que le suspect serait jugé devant un tribunal pour adulte pour au moins trois charges de meurtre aggravé. David Joyce a en outre balayé tout lien avec un éventuel bizutage: "C'était l'oeuvre d'un tireur seul. Il a choisi ses victimes au hasard. Il n'est pas question de bizutage. Il n'est pas question de drogues".

Mardi, la Maison Blanche avait estimé qu'il était trop tôt pour savoir si la fusillade était liée à une affaire de bizutage.

"Je ne veux pour le moment tirer aucune conclusion sur ce qui est arrivé dans l'Ohio avant qu'une enquête complète soit menée, mais il est clair que le président et la première Dame s'opposent au bizutage", a déclaré le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, ajoutant que "ce tragique incident qui a conduit à la mort de trois lycéens est terrible et impardonnable".

Des élèves de l'établissement avaient décrit le présumé tireur comme un élève "marginalisé", victime de harcèlement de la part de certains de ses camarades. Il aurait diffusé sur Twitter et Facebook des messages qui auraient dû donner l'alarme.

Tandis que l'accusation a jusqu'au 1er mars pour déposer ses charges contre lui, un portrait de J.L. Lane commence à émerger.

Il apparaît comme un garçon perturbé, vivant avec son grand-père devenu tuteur légal après que son père eut été interdit de l'approcher.

Selon des documents de justice repris dans la presse locale, aussi bien le père que la mère du jeune garçon ont déjà été accusés de violences domestiques entre 1995 et 1997.

Le père de J.L. Lane aurait en outre été inculpé pour agression contre un agent de police et emprisonné après avoir maintenu la tête d'une femme sous l'eau et cogné sa tête contre un mur, écrit le journal Cleveland Plain Dealer.

Le juge Timothy Grendell a interdit mardi aux avocats de parler publiquement de l'affaire et aux médias de publier des photos du visage du jeune garçon ou de membres de sa famille.