logo

Courbis : "Devenir sélectionneur du Niger m'intéresse"

La CAN-2012 s’est avérée fatale pour nombres d’entraîneurs. Après Amara Traoré au Sénégal et Paulo Duarte au Burkina-Faso, c'est Harouna Doula au Niger qui vient de se faire limoger. Le Français Rolland Courbis est pressenti à la succession.

L’annonce du limogeage d’Harouna Doula par la Fédération nigérienne de football (Fenifoot), mardi 21 février, n’a pas surpris grand monde. En effet, le parcours du Mena National lors de la CAN-2012 ne plaide pas en faveur du technicien. Les coéquipiers du Manceau Moussa Maazou ont perdu les trois matches qu’ils ont eu à disputer durant la compétition : 2-0 contre le Gabon, 2-1 contre la Tunisie et 1-0 face au Maroc.

Quand bien même Harouna Doula a pu emmener l’équipe nigérienne à la CAN, ce qui n’avait jamais été réalisé auparavant, le voilà débarqué de son poste de sélectionneur.

Une décision logique, selon le président de la Fenifoot, le colonel Djibrilla Hima Hamidou (dit "Pelé") interrogé par RFI : "Nous avons le devoir de prendre certaines dispositions pour préparer les qualifications à la CAN-2013 et à la Coupe du monde 2014. Nous avons décidé de réaménager tout l’encadrement technique, pas seulement le sélectionneur".

Ce poste de sélectionneur a été proposé à Rolland Courbis, tour à tour conseiller de l’équipe nigérienne puis co-sélectionneur aux côtés d’Harouna Doula lors de la CAN. Mais le technicien français n’a pas encore donné sa réponse.

Actuellement consultant pour la radio française RMC et la télévision BFM-TV, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a accepté pour FRANCE 24 d’évoquer la proposition de la Fenifoot.

FRANCE 24 - Quelle est votre situation vis-à-vis de la sélection du Niger ? On vous annonce sur le banc du Mena National, le 29 février prochain, lors d'un match amical contre l'Égypte, à Doha (Qatar)...

Rolland Courbis - C'est totalement faux ! Je peux vous assurer que je ne serais pas sur le banc lors de ce match au Qatar. En revanche, la Fédération m’a bien fait une proposition pour entraîner le Mena National et je me donne un délai de trois semaines pour y réfléchir. Au plus tard, je donnerai ma réponse le 15 mars prochain.

F24 - Cette proposition vous intéresse ? Vous êtes tenté par ce challenge ?

R. C. - Actuellement, je travaille pour RMC, BFM-TV, les PMU et cela me prend énormément de temps. Al-Jazira veut également me rencontrer. Il faut donc que je vois si en complément de ces activités, que je ne veux pas arrêter, je peux entraîner le Niger. Mais devenir sélectionneur de cette équipe m’intéresse.

F24 - Dans votre esprit, vos activités médiatiques sont plus importantes que celle de sélectionneur ? Il faut que les deux soient compatibles pour que vous acceptiez ?

R. C. - Je n’ai ni le temps, ni l’âge pour être 24 heures sur 24 au Niger. Mais il est beaucoup plus aisé de combiner mes activités avec celle de sélectionneur, qu’avec celle d’entraîneur de club. Entraîneur de club et sélectionneur sont deux métiers totalement différents, il est beaucoup plus difficile et plus exigeant d’être entraîneur d’un club. Le calendrier de l’équipe du Niger est plus compatible avec mes activités.

Le point important sera vraiment de discuter avec mes employeurs de tout cela. Il faut qu’ils m’autorisent à me libérer au coup par coup. Dans ce cas-là, une personne sera sur place pour gérer au quotidien le fonctionnement de la sélection nigérienne.

F24 - Votre expérience de co-sélectionneur du Niger à la CAN, vous donne-t-elle envie de poursuivre l’aventure en tant que seul maître à bord ?

R. C. - Nous avons fait bonne figure lors de la CAN. Le problème que nous avons eu c’est d’être tombés dans un groupe très difficile avec le Gabon, le Maroc et la Tunisie. Mais au fur et à mesure de la compétition, l’effectif à progresser. Cela me fait dire que les perspectives sont intéressantes. De plus les échéances avec le Niger sont passionnantes avec les éliminatoires à la CAN-2013 et ceux pour la Coupe du monde 2014.

Les gens autour de cette équipe, ceux de la Fédération, sont vraiment sympas. Lors de la CAN, il s’est créé des relations très plaisantes. Et vous savez, si les dirigeants de la Fenifoot font de nouveau appel à moi, c’est qu’ils doivent être satisfaits de mes prestations.