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Après l'échec d'une deuxième série de pourparlers avec Kadima, Benjamin Netanyahu renonce à une alliance avec les centristes. L'hypothèse d'un gouvernement de coalition avec les petits partis de droite et religieux se précise.

Reuters - Benjamin Netanyahu, chargé par le président Shimon Peres de former un gouvernement à l'issue des élections législatives indécises du 10 février en Israël, a renoncé à ses efforts visant à s'allier avec les centristes de Tzipi Livni, a annoncé samedi une porte-parole du chef de file du Likoud. 

Cette décision, prise à l'issue de l'échec, la veille, d'une seconde série de pourparlers avec Kadima, accroît les chances d'un gouvernement de coalition avec les petits partis de droite et religieux hostiles à toute concession territoriale dans les négociations de paix avec les Palestiniens.

Livni, qui est la ministre sortante des Affaires étrangères, accuse "Bibi" Netanyahu d'être trop tiède à l'égard d'une solution, d'inspiration américaine, à deux Etats - un Etat palestinien couvrant la Cisjordanie et la bande de Gaza, coexistant pacifiquement avec Israël.

Netanyahu, dont la popularité a fait un bond depuis l'offensive de Tsahal en décembre-janvier contre le Hamas au pouvoir à Gaza, veut concentrer l'essentiel du dialogue avec les Palestiniens sur les questions économiques et de sécurité.

"La période des négociations terminée et nous ne prévyons pas de nouvelles discussions avec Kadima", a indiqué la porte-parole de "Bibi".

RRencontre dimanche entre "Bibi" et Ehud Barak

Elle a ajouté: "Si Livni change d'avis, elle pourra toujours nous contacter".

Le chef de file du Likoud, dont le parti talonne d'un siège Kadima dans la nouvelle Knesset, dispose de plus d'un mois pour constituer une équipe viable.

L'ancien Premier ministre conservateur, qui pourrait théoriquement y parvenir en s'alliant avec des partis de droite ou religieux, ne cachait pas jusqu'ici sa préférence pour un gouvernement élargi associant les centristes de Livni.

Le parti ultranationaliste Yisrael Beitenu du russophone Avigdor Lieberman, arrivé en troisième position lors du scrutin du 10 février, a désormais toutes les chances de s'allier avec le Likoud.

"Bibi" doit tenir (demain) dimanche une nouvelle série de discussions avec le travailliste Ehud Barak mais l'entourage du ministre de la Défense sortant a d'ores et déjà douché les espoirs de percée avec Netanyahu.

"Barak a clairement dit que le Parti travailliste avait vocation à être dans l'opposition", a déclaré un collaborateur de l'ancien Premier ministre travailliste.