![François Hollande dénonce le "fiasco" du quinquennat Sarkozy François Hollande dénonce le "fiasco" du quinquennat Sarkozy](/data/posts/2022/07/17/1658037646_Francois-Hollande-denonce-le-fiasco-du-quinquennat-Sarkozy.jpg)
Peu avant l'annonce officielle de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, le candidat socialiste François Hollande a dressé un réquisitoire contre le quinquennat du président sortant lors d'un meeting à Rouen, parlant de "fiasco".
AFP - François Hollande a dressé mercredi à Rouen le réquisitoire du quinquennat Sarkozy, au moment où celui-ci annonçait sa candidature à un nouveau mandat, dénonçant un "fiasco" et mettant en garde contre "un candidat sortant qui tentera de faire de ses faiblesses une force".
"Le scénario est écrit: le candidat sortant nous promettra du neuf, il tentera de faire de ses faiblesse une force. Il s'est trompé pendant cinq ans et justement ce sera son expérience!", a lancé le candidat socialiste lors de son deuxième grand meeting national, auquel assistaient plus de 10.000 personnes, selon les organisateurs.
"Il prétendra que les recettes de l'austérité sont des remèdes du 21e siècle, qu'il faut oublier le bilan, que la crise est passée par là, que tout s'efface, que seul l'avenir compte", a-t-il énuméré, mais "c'est sa politique qu'il faut changer". Il s'est lui-même présenté "comme le candidat du mouvement, du progrès, de la conquête, du siècle qui vient".
Il a ironisé sur l'entrée en campagne du chef de l'Etat. "Cette nouvelle, nous la connaissions depuis des semaines, depuis toujours! La vérité c'est que le président candidat est candidat depuis 5 ans. A peine élu il était en campagne, à peine entré il était déjà sortant", a déclaré M. Hollande
"Il ne s'est pas passé une semaine depuis 2007 sans qu'il n'agisse dans ce but, sans qu'il ne calcule dans ce but" avec "une seule idée, une seule: rester au pouvoir".
Le député de Corrèze a souhaité "pour la France un débat digne et à la hauteur de l'enjeu" car "c'est de notre pays qu'il s'agit, pas de nos sorts personnels (...) Il s'agit du destin de chacun et du destin de la France, cette France qui souffre tentée par l'extrême droite", a-t-il dit.
Pratiquement en écho au président de la République, M. Hollande a affirmé sa volonté de "parler au peuple".
"Une élection présidentielle, c'est aussi parler au peuple, c'est l'élever autour d'une grande cause (...) C'est exalter notre fierté commune, notre histoire, nos réussites, nos atouts", a-t-il lancé.
"Parler au peuple c'est s'adresser au meilleur de chacun d'entre nous" et "pas à sa part d'ombre", "ce n'est pas flatter les instincts de la facilité, ce n'est pas désigner les chômeurs comme des responsables, la jeunesse comme un fardeau où les étrangers comme une menace", a-t-il dit, en visant les référendums voulus par Nicolas Sarkozy.
"Le seul référendum que je connaisse, c'est le 6 mai prochain, c'est l'élection présidentielle", a déclaré le candidat PS.