Rattrapé par la justice après la fin de sa carrière en 2007, le vainqueur du Tour de France 1997, Jan Ullrich, a été reconnu coupable de dopage dans le cadre de "l'affaire Puerto". Tous ses résultats acquis depuis le 1er mai 2005 ont été annulés.
REUTERS - Le cycliste allemand Jan Ullrich, ancien vainqueur du Tour de France, a été reconnu coupable de dopage dans le cadre de "l'opération Puerto" et suspendu deux ans jeudi par le Tribunal arbitral du sport (Tas).
Lors de cette opération menée en 2006 par la police espagnole, plus de 200 poches de sang étiquetées avec des noms de code, dont plusieurs se référaient à des cyclistes, avaient été saisies.
Soupçonné d'être au coeur de ce scandale, le docteur Eufemiano Fuentes a été à plusieurs reprises en contact avec Jan Ullrich. Le médecin espagnol, contre qui une peine de deux ans de prison a été requise en novembre dernier, devrait être jugé dans les prochains mois.
Premier coureur allemand à remporter la Grande Boucle, en 1997, Jan Ullrich a nié toute implication dans cette affaire. Aujourd'hui âgé de 38 ans, il a pris sa retraite sportive en
2007.
Le jugement du Tas ordonne une suspension rétroactive de deux ans, dont le point de départ est le 22 août 2011, date de l'audience de Jan Ullrich devant la juridiction sportive basée en Suisse.
Le Tas a décidé en outre d'annuler tous les résultats acquis par Jan Ullrich entre le 1er mai 2005 et le jour où il a pris sa retraite, considérant qu'à partir de cette date, il y a plus de six ans et demi, le coureur était "pleinement impliqué dans le programme de dopage du docteur Fuentes".
"Compte tenu du volume, de la cohérence et de la fiabilité des preuves présentées par l'UCI, et de l'absence de réaction de Jan Ullrich concernant la véracité ou la fiabilité de ces mêmes preuves, la Formation arbitrale est arrivée à la conclusion que Jan Ullrich avait été impliqué au moins dans des actes de dopage sanguins", stipule le jugement du Tas.
Cette condamnation intervient trois jours après l'annonce de la suspension de deux ans par le Tas d'un autre vainqueur du Tour de France, l'Espagnol Alberto Contador, condamné sur la base d'un contrôle antidopage positif au clenbutérol, un agent anabolisant, réalisé lors de la Grande Boucle 2010.