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Presse internationale, Lundi 6 février 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, le refus de la Chine et de la Russie d’autoriser une résolution de l’ONU sur la répression en Syrie, le procès d’ONG occidentales en Egypte, et la présidentielle sénégalaise.
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On commence cette revue de presse française avec le quotidien libanais L’Orient Le Jour, qui revient ce matin sur le veto de la Russie et de la Chine à toute résolution de l’ONU sur la Syrie.
L’Orient Le Jour s’interroge: «Mais pourquoi donc cette double compromission ?». «Pour la simple raison, écrit le journal, que le printemps arabe fait passer des nuits blanches aux dirigeants russes et chinois, que depuis la révolte du Jasmin en Tunisie le parfum de la liberté a des relents de maladie contagieuse».
Un permis de tuer pleinement utilisé ce week-end et notamment à Homs rappelle The Guardian, qui écrit que ce double veto aurait un mérite, celui de prouver à l’opposition syrienne qu’elle ne peut compter que sur elle-même: «au moins les choses sont claires désormais» explique le journal, en parlant d’un moment de vérité pour la résistance syrienne. The Guardian évoque aussi l’impatience des tenants d’une intervention, et notamment du Qatar.
Le refus russe et chinois qui ouvrirait la voie en quelque sorte à une sortie de crise plus radicale: c’une analyse qui est en train de gagner du terrain, et qu’on a retrouvée sur le siteForeign Policy, qui titre purement et simplement: «Finissez-le» - lui c’est Bachar El-Assad, évoqué comme un homme fini ou presque, un dirigeant dont les Syriens ne pourront être débarrassés qu’avec l’aide d’une intervention étrangère.
Forte désapprobation occidentale également ce matin après la décision des autorités égyptiennes de poursuivre une dizaine d’ONG, rapporte The new York Times. Des mises en cause qui interviennent dans un climat de suspicion entretenu à la fois par le pouvoir et les médias gouvernementaux, qui mettent régulièrement le climat de contestation et les manifestations contre l'armée sur le compte de "complots" ourdis hors du pays et de "mains étrangères". Une affaire qui est en train de tendre les relations entre Washington et le pouvoir militaire égyptien et qui a provoqué des menaces américaines de suspension de l’aide financière à l’Egypte - une aide qui s’élève à près d’1,3 milliards de dollars.
Les menaces américaines qui sont évoquées également ce matin par le site égyptien AlMasryAlYoum, qui revient sur le divorce, la rupture qui est en train de se produire entre les autorités américaine et les militaires égyptiens, mais minimise l’affaire en écrivant que l’aide américaine à l’Egypte sera finalement sans doute reconduite dans le budget américain de 2013 qui sera présenté le 13 février prochain.
Un choix critiqué par autre article du New York Times, qui fait le rapprochement entre ce qui se passe aujourd’hui en Egypte et au Pakistan. Le Pakistan qui reçoit également une aide importante des Etats-Unis et où, comme en Egypte, les militaires s’obstinent à se mettre en travers du pouvoir civil.
On termine avec le lancement de la campagne présidentielle sénégalaise, un scrutin auquel Abdoulaye Wade a choisi de se présenter malgré le refus de son opposition. Le président sortant brigue un troisième mandat, et c’est à la Une ce matin de Jeune Afrique, qui a choisi de titrer sur le risque qu’Abdoulaye Wade fait courir à son pays: «Lui et le chaos».
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