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Le magnat accusé du meurtre de la diva libanaise Suzanne Tamim de nouveau devant les juges

Commanditaire présumé du meurtre de la starlette libanaise Suzanne Tamim, le riche businessman Hicham Talaat Moustafa comparait à nouveau devant un tribunal du Caire, lundi. Un nouvel épisode d’une saga qui passionne le monde arabe depuis 2008.

Un énième épisode de la sulfureuse affaire du meurtre de la starlette libanaise Suzanne Tamim se joue lundi 6 février. Accusé d’avoir commandité l’assassinat de la chanteuse - son ancienne maîtresse -, le milliardaire égyptien Hicham Talaat Moustafa, magnat de l’immobilier et proche de l’ancien régime d'Hosni Moubarak, comparaît une nouvelle fois devant la justice de son pays.

La jeune femme avait été retrouvée morte à son domicile de Dubaï, le 28 juillet 2008, la gorge tranchée et le corps criblé de coups de couteaux. Très vite, les soupçons s'étaient portés sur l’homme d’affaires égyptien, avec qui celle-ci avait rompu quelques mois auparavant.

Visé par un mandat d'arrêt international, Moustapha avait été appréhendé en août 2008. Bien qu'il ait alors clamé son innocence, il a été reconnu coupable des faits et condamné à mort par pendaison par un tribunal du Caire en mai 2009. Son complice, Mohsen al-Sokkari, un policier retraité, avait avoué à l'époque avoir touché deux millions de dollars pour assassiner la jeune chanteuse. Il avait écopé de la même peine.

Mais en mars 2010, l’affaire rebondit : la condamnation à mort de l’homme d’affaires égyptien est d'abord annulée pour vice de forme. Un nouveau procès est organisé en septembre de la même année, au terme duquel la condamnation de Hicham Talaat Moustafa est réduite à une peine de 15 ans de prison.

Sexe, show-business, argent et politique

Puis, le 16 janvier dernier, alors que l’Égypte tente d’achever la révolution qu'elle a entamée un an plus tôt et que le businessman purge sa peine de prison, la cour d’appel du Caire ordonne la tenue d’un nouveau procès, sans expliquer les raisons de sa décision. Mohsen al-Sokkari, le tueur, devrait lui aussi être rejugé.

Le fait divers, mêlant sexe, show-business, argent et politique, a captivé le monde arabe pendant des mois, au point d’inspirer la création d'une série télévisée, "Al Murafaqah" ("Accompagnée").

Très populaire au Liban, Suzanne Tamim avait été propulsée au rang de star en 1996, quand elle avait reçu la médaille d’or d’un concours télévisé de jeunes talents. Mariée et divorcée à plusieurs reprises, elle aurait entretenu pendant trois ans une liaison avec Hicham Talaat Moustafa, alors sénateur, cadre du Parti national démocrate (PND, le parti du raïs égyptien Hosni Moubarak renversé en février 2011) et homme d’affaire richissime.
 

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