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Le Medef local refuse de signer l'accord salarial

Le LKP et deux organisations patronales étaient parvenus, jeudi, à un accord sur l'augmentation des bas salaires. Mais l'antenne guadeloupéenne du Medef annonce qu'il ne signera pas l'accord.

AFP - Willy Angèle, président de l'antenne guadeloupéenne du Medef, a affirmé vendredi à la presse que son organisation et sept autres fédérations patronales ne signeraient pas l'accord conclu dans la nuit entre le LKP et une partie minoritaire du patronat.

L'accord conclu la veille s'est fait, selon lui, entre "le LKP et des organisations patronales minoritaires qui sont très proches du LKP".


Le Medef et les autres organisations patronales -CGPME, UPA, transports, BTP, tourisme et industrie notamment- qui affirment représenter 90% des salariés guadeloupéens, veulent négocier sur leur propre proposition d'accord interprofessionnel "qui est sur la table depuis lundi".

Par ailleurs, M. Angèle n'entend pas répondre à la demande du Medef national de rejoindre les négociations tant que sa sécurité ne sera pas "assurée". "C'est moi qui vais apprécier si ma sécurité est assurée. Mme Parisot est à 7.000 km", a-t-il affirmé.


Le patron des patrons guadeloupéens affirme avoir été victime mercredi d'une "tentative d'agression physique" par Elie Domota, le leader du LKP, après avoir été "invectivé" depuis 35 jours

"On n'est pas invités cette après-midi à la table des négociations" par le préfet, a encore affirmé M. Angèle.

L'"Accord régional interprofessionnel", baptisé "Jacques Bino", du nom du syndicaliste tué par balle la semaine dernière, ne concerne que 15 à 17 000 salariés sur 85 000, puisque plusieurs organisations patronales, dont le Medef, n’ont pas pris part à la négociation.

Elie Domota, le leader du LKP en Guadeloupe, a toutefois qualifié l’accord de "premier pas".