Presse internationale, lundi 30 janvier 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, la polémique entre Grecs et Allemands au sujet de l’envoi d’un contrôleur du budget en Grèce, le déni du président syrien Al-Assad et le procès du juge Garzon.
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On commence cette revue de presse internationale avec la polémique qui a éclaté entre les Grecs et les Allemands à propos de la mise sous tutelle budgétaire de la Grèce par l’Europe.
L’idée allemande de faire contrôler la bonne marche du plan de sauvetage grec par un commissaire au budget envoyé par l’Union suscite un vrai tollé en Grèce, où l’on ne voit pas du tout d’un bon œil la proposition de Berlin de lier cette nouvelle aide à l’envoi d’un contrôleur européen ; lequel aurait en outre un droit de veto sur les décisions du gouvernement - et c’est à voir ce matin dans Kathimerini, qui a fait fuiter l’info ce week-end et qui revient sur les propos du ministre grec des Finances, qui a évoqué une"dignité nationale bafouée".
Angela Merkel, qui voudrait entraver la liberté de la Grèce déjà pieds et poings liés : c’est à voir aussi ce matin avec ce dessin qu’on a trouvé dans The Independent, où l’on voit Angela Merkel essayer de passer les menottes à la Vénus de Milo.
L’Allemagne, de son côté, se défend en évoquant une mise sous tutelle nécessaire à la bonne marche du plan de sauvetage. C’est ce qu’explique le ministre allemand de l'Economie dans l’interview qu’il a accordée au journal Bild: il dit que la Grèce doit abandonner le contrôle de sa politique budgétaire à des institutions externes si elle n'est pas en mesure de mettre en oeuvre les réformes prévues dans le cadre du plan de sauvetage.
On trouve un peu plus de mansuétude du côté du Der Spiegel, pour qui les propositions allemandes d’un contrôle plus strict des aides apportées européennes ne changeront rien à l’affaire, pour la bonne et simple raison que l’Europe n’a plus d’argent à mettre au pot, plus beaucoup en tous les cas.
Il est aussi beaucoup question ce matin des violences sans précédent qui ont gagné hier plusieurs villes proches de Damas, en Syrie. C’est une escalade qui a conduit la Ligue arabe à suspendre sa mission d’observation et à en appeler à l'ONU. The Times revient sur la situation à Deraa, où le gouvernement "continue de réprimer d’une main de fer", écrit le journal, pour qui cette réponse purement répressive est suicidaire, à la fois pour la Syrie et pour le régime.
En Espagne, des milliers de manifestants ont protesté hier contre la comparution devant la justice du juge Garzon - et c’est à la Une ce matin d’El Pais.
Le juge espagnol est poursuivi en ce moment pour avoir enquêté sur les disparus du franquisme - un pan de l’Histoire couvert par l’amnistie en Espagne. Ce qui est en train de se passer soulève l’indignation de la gauche espagnole et des associations de victimes de la dictature, et même au-delà. Toujours dans El Pais, l’ancien président de la Cour interaméricaine des droits de l’Homme, le Vénézuélien Pedro Nikken, parle du procès du juge Garzon comme d’un événement qui ternit l’image de la justice espagnole.
Un avis que ne partage pas le très conservateur ABC, qui relève l’illégalité des procédures engagées par le juge Garzon, sur le mode"la justice vaut aussi pour lui".
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