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Un accord sur la dette grecque attendu ce week-end à Davos

Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a annoncé qu'un accord avec les créanciers privés, sur la restructuration de la dette grecque, devrait voir le jour avant fin janvier, afin d'éviter un défaut de paiement du pays .

AFP - Un accord visant à réduire la dette de la Grèce interviendra probablement avant ce week-end, si ce n'est pas aujourd'hui, a affirmé vendredi à Davos le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.

"Nous sommes sur le point de conclure un accord, si ce n'est pas aujourd'hui (vendredi), ce sera sans doute ce week-end", a déclaré M. Rehn devant le 42e Forum économique mondial (WEF) à Davos. En tout état de cause, cet accord devra internvenir "de préférence en janvier plutôt qu'en février", soit avant mardi soir, a dit le commissaire européen.

Mais cet accord devra être ambitieux et assurer que le total de la dette grecque soit ramenée à 120% de son Produit intérieur brut (PIB) d'ici à 2020, comme l'a déjà exigé le Fonds monétaire international (FMI), a averti de son côté le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui participait à Davos au même débat que M. Rehn.

Le ministre a par ailleurs indiqué ne pas s'attendre à "un défaut de la Grèce". M. Schäuble n'a en revanche pas précisé comment il serait possible d'atteindre cet objectif de réduction de la dette grecque. Selon des sources proches du dossier, la proposition des créanciers privés (banques, fonds d'investissement...) ne permettrait d'atteindre qu'un endettement d'environ 130%.

Dans ces conditions, le président de l'Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a estimé dans un entretien paru vendredi dans le quotidien autrichien Standard, que les Etats créditeurs de la Grèce devraient "renoncer à une partie de la dette grecque", comme les banques privées.

Les négociateurs représentant les créanciers privés de la Grèce ont fait état jeudi soir de "progrès" dans les discussions avec le gouvernement grec sur l'effacement de 100 milliards de dettes de la Grèce, le tout sous la pression accrue du Fonds monétaire international.

"Les discussions ont été centrées sur des questions légales et techniques (...) et certains progrès ont été réalisés, les travaux se poursuivront" vendredi, a indiqué dans un communiqué le lobby bancaire mondial, IIF, à l'issue d'une réunion à Athènes entre son patron, Charles Dallara, et le Premier ministre grec, Lucas Papademos.