Presse internationale, Jeudi 26 janvier 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, le refus d’Angela Merkel d’augmenter les fonds de secours de la zone euro, la crise de l’Union européenne, et un petit dico des idées reçues européennes.
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On commence cette revue de presse internationale avec l’interview qu’Angela Merkel a accordée à la presse européenne, un entretien qui reçoit un accueil plutôt frais ce matin.
C’est un euphémisme - on n’a pas trouvé grand monde ce matin pour prendre la défense de la chancelière, qui vient de rejeter les appels à une augmentation de la capacité des fonds de secours de la zone euro, en disant que la clef pour rassurer les marchés c’est avant tout de mettre en place des politiques gouvernementales dignes de confiance.
Il n’y a guère ce matin que le conservateur SüdDeusche Zeitung pour saluer sa position, et écrire qu’il faut bien poser des limites à l’effort demandé par l’Europe en général et à l’Allemagne en particulier.
C’est un avis que ne partage pas The Guardian, qui écrit qu’Angela Merkel vient de doucher les espoirs de ceux qui pensaient que l’Europe allait sauver la Grèce de la faillite. Le journal qui revient aussi sur son plaidoyer en faveur d’une Union plus politique, plus intégrée.
La crise qui décidément douche les espoirs et malmène les solidarités, c’est aussi au menu d’El Pais, très remonté ce matin contre la chancelière.
Angela Merkel que le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy va rencontrer pour la première fois aujourd’hui et que le journal décrit comme la seule et vraie patronne de l’Europe. Angela Merkel accusée de vouloir imposer à l’ensemble de l’Union les idées allemandes, l’austérité allemande et les solutions allemandes.
L’Union européenne serait en piètre état d’après El Pais, qui évoque aussi une crise de l’euro qui serait comme une crise existentielle: «Jamais écrit le journal l’Europe n’a été aussi près de l’abîme, jamais les choses n’ont été aussi vertigineuses».
Plus optimiste, The Guardian a choisi pour sa part de se concentrer sur les acquis de la construction européenne. «C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière» écrit en substance le journal, en évoquant lui aussi une crise existentielle mais une crise qui ne doit pas toutefois remettre en cause la marche en avant de l’Union.
The Guardian qui s’est décidément mis à l’heure européenne et propose un article sur la façon dont les Européens perçoivent leurs dirigeants. C’est un dossier assez amusant qui propose des regards croisés sur les responsables politiques, comment par exemple David Cameron est perçu en France et comment Nicolas Sarkozy l’est en Grande-Bretagne. David Cameron vu par les Français, ce serait «le soit-disant modéré qui va pourtant plus loin que Margaret Thatcher», quant à Nicolas Sarkozy, il serait perçu outre-Manche comme un président impopulaire chez lui mais habile sur l’échiquier politique.
Des regards pas dénués de clichés, du coup je vous propose de retourner du côté d’El Pais, qui propose un petit palmarès des idées reçues en Ruope, ou comment les caricatures ont décidément la vie dure: «oui, il y a aussi des lundis en Espagne», les Polonais sont «plus catholiques que croyants», les Italiens « pas courageux, mais malins», et bien sûr les Français «vaniteux».
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