Alors que le groupe a demandé la mise en faillite de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), le compte bancaire de Petroplus France aurait été amputé d'une centaine de millions d'euros. Une enquête préliminaire a été ouverte.
AFP - Le raffineur suisse Petroplus a démenti jeudi les allégations de "faillite frauduleuse" en France, alors que le parquet de Nanterre, près de Paris, a ouvert une enquête préliminaire sous le soupçon que le compte bancaire de Petroplus France aurait été amputé d'une centaine de millions d'euros.
"Petroplus Holding réfute (...) toutes les allégations de faillite frauduleuse en France", indique le raffineur dans un communiqué.
Le raffineur suisse rejette la responsabilité sur la Deutsche Bank, banque de sa société en France. Selon Petroplus, elle a retiré 122 millions d'euros et 59 millions de dollars de son compte, sans en avoir reçu l'ordre.
Cette annonce intervient alors que le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire sous le soupçon que le compte bancaire de Petroplus France aurait été amputé d'une centaine de millions d'euros.
Petroplus Holding détaille dans son communiqué des mouvements de fonds sur les comptes de sa société en France.
"A l'ouverture des affaires le 23 janvier 2012, le total des soldes sur les comptes bancaires détenus par la filiale française de Petroplus, Petroplus Marketing France SAS, à la Deutsche Bank était de 124 millions d'euros et de 59 millions de dollars", explique Petroplus.
"Durant cette journée, la Deutsche Bank, l'un des prêteurs de la facilité de crédit renouvelable (FCR), a retiré 122 millions d'euros et 59 millions de dollars de la somme qui était détenue sur des comptes" en rapport avec "la FCR", détaille Petroplus, sans indiquer où est désormais l'argent.
"Aucune entité juridique de Petroplus n'a donné d'instruction ni pris de mesure pour transférer ces fonds des ces comptes français", souligne l'exploitant de raffineries.
Jeudi, Moody' a abaissé à "Ca", contre "Caa2" auparavant, la note principale de Petroplus, ce qui équivaut aussi à une situation de "défaut".
L'échec des négociations avec les banques créancières et la demande de mise en faillite du groupe ont motivé l'abaissement de la note par Moody's.