
L'équipe de France a entamé le tour principal de l'Euro-2012 de handball par une victoire contre la Slovénie (28-26). Un succès qui leur permet de conserver un infime espoir de qualification pour les demi-finales.
AFP - Toujours dans le doute, l'équipe de France a fait preuve de beaucoup de coeur pour rester en vie à l'Euro de handball avec un succès laborieux (28-26) sur la Slovénie dimanche à Novi Sad.
Ce deuxième succès du tournoi, arraché au courage, permet aux champions d'Europe en titre d'entretenir un petit espoir d'atteindre les demi-finales à Belgrade, sachant qu'ils ne sont toujours pas maîtres de leur destin.
Il leur faudra non seulement remporter leurs deux derniers matches du tour principal, mardi face à la Croatie et mercredi contre l'Islande, mais aussi compter sur une succession de résultats favorables dans les autres rencontres.
Ca a plutôt bien commencé dimanche avec la victoire 27-21 de l'Islande sur la Hongrie, bourreau des Bleus vendredi et qui est l'une des équipes qu'il faut rattraper pour espérer accrocher le dernier carré à Belgrade.
"Il faut croire jusqu'au bout en notre destin", a lâché Luc Abalo, un des meilleurs dimanche avec Xavier Barachet (6 buts) et Thierry Omeyer (15 arrêts) lors d'un match encore très imparfait mais dans lequel les Bleus ont réussi à démontrer un état d'esprit impeccable, ce qui n'était pas donné.
"Vu les enjeux, aujourd'hui c'était plus facile de lâcher que de se bagarrer", a même estimé le sélectionneur Claude Onesta, ostensiblement rassuré.
"On n'était pas très libérés mais on était courageux et volontaires alors que c'était encore mal parti, a-t-il ajouté. On a senti toute la souffrance et tous les doutes qu'il y avait. Les joueurs avaient pourtant préparé ce match en étant très proches. Mais c'est un nouveau cauchemar qui commençait."
"Pas osé y aller"
Onesta a en effet vu son équipe prendre d'entrée quatre buts de retard dans la vue et a dû attendre la quarante-cinquième minute pour la voir mener pour la première fois du match face à une équipe slovène certes prometteuse, mais toujours seulement onzième du dernier Euro et absente du Mondial-2011.
Assez solide derrière, la France a encore une fois évolué à des années lumière du niveau qui lui a permis de dominer le monde. "Les joueurs ont du mal à se sortir de la gadoue", a noté Onesta.
Les montées de balle restent suspectes, les ballons tombent toujours par dizaines et les tirs continuent à s'égarer dans les tribunes.
"Il y a encore beaucoup d'hésitation. Nos difficultés au tir viennent de là. Sur la fin le ballon il pesait lourd. On n'a pas osé y aller", a confirmé Abalo à l'issue d'une fin de match loin d'être maîtrisée, malgré toute l'expérience et l'expertise de ces joueurs multi-médaillés.
"Ca ne va pas revenir du jour au lendemain. On ne va pas redevenir élégants et fantastiques. Mais à défaut d'être brillants on va être opiniâtres, accrocheurs. On va tous ensemble continuer à ramer avec la volonté à chaque fois de récupérer ce qui traîne", a promis Onesta.
"Si on continue à s'accrocher comme ça, on s'en sortira plus forts. Ce sera une belle aventure qui nous sera utile. Après, les calculs, je vous laisse les faire", a-t-il ajouté, déjà ravi dimanche d'avoir toujours une équipe unie.