Comme beaucoup de jeunes footballeurs binationaux formés dans l’Hexagone, Cheik et Mohamed ont quitté la France pour rejoindre l'équipe nationale de leur pays d’origine. Comment éviter l’exode des jeunes champions de demain formés à l’école française ?
L’idée de ce reportage est de comprendre comment la France du football est tombée aussi bas. En 1998, le football français était au sommet de la gloire : la France vient de gagner la Coupe du monde, le mythe black-blanc-beur est né. Une France unie, métissée était célébrée.
En 2011, après le fiasco de la Coupe du monde 2010, l’affaire des quotas de la Fédération française de football éclate. À partir de là, une racialisation semble s’installer : les blacks sont grands, costauds, puissants. Il y a trop de binationaux dans les centres de formation, peut-on aussi entendre.
Lorsque la France gagne, c’est un pays uni. Lorsqu’elle perd, c’est un pays déchiré...
J’ai tenté de donner la parole aux footballeurs nés en France qui jouent pour d’autres pays et de savoir quel a été l'impact de ces discours discriminants sur les binationaux.