
Laurence Parisot, la présidente du Medef, a réclamé jeudi l'exonération pour 2009 de la contribution sociale de solidarité des sociétés. Elle estime que cet impôt pèse sur des entreprises déjà "en train de tomber en faillite".
AFP - La présidente du Medef Laurence Parisot a demandé jeudi que la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), un "impôt qui pèse sur le chiffre d'affaires des entreprises", ne soit pas prélevée en 2009.
"Je demande que cette année, en 2009, un impôt qui pèse sur le chiffre d'affaires des entreprises qui s'appelle la C3S ne soit pas prélevé", a déclaré Mme Parisot sur Europe 1.
La contribution sociale de solidarité des sociétés, créée en 1970, est un impôt acquitté par les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe est supérieur ou égal à 760.000 euros. Il représente 0,16% du chiffre d'affaires, selon le site internet de la caisse nationale du régime social des travailleurs indépendants qui en assure le recouvrement.
Elle a concerné, en 2008, 288.000 entreprises et rapporté 5,235 milliards d'euros. Son produit est affecté aux régimes de sécurité sociale, notamment le régime social des indépendants.
La présidente du Medef a fait valoir que le chiffre du chômage était "catastrophique", parce que "des entreprises sont en train de tomber en faillite".
Elle a estimé avoir été "insuffisamment" entendue, "parce qu'il y a une préférence à se concentrer sur les conséquences de cette situation, et à ne pas traiter en amont la cause de cette situation".
Le plan de relance "n'est pas suffisant", a-t-elle affirmé.
"La France est entrée dans la crise mondiale dans une situation de plus grande fragilité que ses principaux partenaires, l'Allemagne, l'Europe du Nord, l'Angleterre (...) avec des prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprises françaises, qui leur donnent moins de réactivité face à la situation".