
Après l'annonce de la dégradation de la note française par l'agence Standard & Poor's, les personnages politiques français de l'opposition n'ont pas tardé à réagir. La plupart met en avant l'échec de la politique de Nicolas Sarkozy.
REUTERS - Voici les principales réactions à la dégradation attendue de la note de la France par l'agence Standard & Poor's.
FRANÇOIS BAYROU, candidat centriste à l'élection présidentielle, sur i>Télé:
"C'est en réalité une double dégradation. C'est une dégradation de notre note souveraine qui va affecter la réputation de notre pays, avec des conséquences lourdes (...),
et c'est en même temps une dégradation par rapport à notre principal voisin, l'Allemagne, avec qui jusqu'à maintenant nous mettions largement en scène notre égalité de statut (...), et donc notre situation en Europe va souffrir symboliquement et donc politiquement"
"La cause n'est évidemment pas seulement dans les 5 années Sarkozy, le mal vient de plus loin (...) les gouvernements successifs de gauche et de droite portent leur part de
responsabilité"
"Cette dégradation-là, elle signe des années d'échec et des années de dérive"
MARINE LE PEN, présidente du Front national, sur BFM-TV:
"C'est l'effondrement du mythe du président protecteur. Nous sommes entrés dans le spirale de l'éclatement de la zone euro (...) Cette spirale folle qui fait payer par les peuples à coups de plans de rigueur parfaitement inefficaces l'irresponsabilité des politiques et la cupidité des marchés financiers.".
"Cette annonce disqualifie définitivement tous ceux qui défendent ce modèle économique, c'est à dire M. Hollande, M. Sarkozy, M. Bayrou".
FRANCOIS REBSAMEN, président du groupe PS au Sénat, dans un communiqué:
"Finalement cette présidence aura été celle de la dégradation de la France : dégradation financière, dégradation sociale, dégradation morale".
"Le temps du changement est venu pour redresser la France, pour restaurer la justice et pour redonner l'espoir avec François Hollande".
MARISOL TOURAINE, responsable des questions sociales dans l'équipe de campagne de François Hollande, sur Twitter:
"La dégradation du AAA français vient sanctionner cinq ans de dégradation sociale, économique et politique par Nicolas Sarkozy et son gouvernement".
JEAN-MARIE LE GUEN, député PS, sur BFM-TV:
"La France est particulièrement visée parce qu'au plan de ses déficits publics, elle a accru sa dette de façon inconsidérée par un laxisme fiscal que nous n'avons cessé de
dénoncer depuis le premier jour".
"On ne peut pas s'exonérer de la responsabilité politique".
JEAN-LUC MÉLENCHON, candidat du front de gauche à l'élection présidentielle, dans un communiqué :
"L'agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups."
"La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu'elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE".
Le Front de gauche appelle parallèlement à un rassemblement devant les bureaux de Standard & Poor's à Paris en fin de journée en réaction à la dégradation de la note de la France.
EVA JOLY, candidate écologiste à l'élection présidentielle, dans un communiqué:
"La perte du triple A doit être l'occasion d'une prise de conscience qu'un autre monde doit naître. Nicolas Sarkozy a échoué, les cadeaux fiscaux abusifs ont creusé les déficits.
L'austérité n'est pas une réponse, ni l'obsession de la croissance : l'heure est donc à porter la transition écologique de l'économie."
CHRISTINE BOUTIN, présidente du parti chrétien-démocrate et candidate à la présidentielle, sur Twitter:
"Nicolas Sarkozy est maintenant au pied du mur, ce n'est plus le temps des mesurettes"
NICOLAS DUPONT-AIGNAN, président de Debout la République et candidat à l'élection présidentielle, sur i>Télé :
"Ce qui est important, c'est qu'on relance la compétitivité industrielle de la France, qu'on crée de l'emploi en France et à ce moment-là, on ne sera plus prisonniers des marchés
financiers"
"Je propose une sortie de l'euro qui permettrait à nos entreprises de recréer de l'emploi en France et qui permettrait de se financer directement auprès de la banque de France sans passer par les marchés"
DOMINIQUE DE VILLEPIN, candidat à l'élection présidentielle, ancien Premier ministre, dans un communiqué:
"Oui, la France va mal. Prise dans un tourbillon infernal, elle se débat, sans le soutien du politique, lui-même divisé dans la sempiternelle guerre des partis. Oui, la France a perdu
son triple A. Ce n'est pas une bonne nouvelle. C'est une réalité, dont les coulisses de l'Elysée résonnaient depuis des jours (...).La chute des fétiches n'est pas la chute de la
tribu. La France se relèvera de cette perte. Elle l'a toujours fait. Elle se relèvera, pour peu qu'elle ne se complaise pas dans un culte désolé, perte de temps, d'énergie et d'amour-propre".