REUTERS - Le parquet de New York a requis lundi une peine supérieure à 25 ans de réclusion pour un trafiquant syrien reconnu coupable d'avoir préparé la vente d'un million de dollars d'armes aux rebelles colombiens des Farc.

Monzer al Kassar, 63 ans, a été reconnu coupable en novembre d'avoir scellé un accord de vente d'armes avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) afin que la guérilla d'extrême gauche protège ses activités dans le trafic de drogue et attaque des intérêts américains.

Décrit par l'accusation comme un des marchands d'armes les plus importants au monde, Kassar connaîtra sa peine mardi, tout comme son complice Felipe Moreno Godoy, un Chilien de 59 ans.

Kassar réside depuis de nombreuses années en Espagne, où les fastes de son train de vie lui ont valu le surnom de "Prince de Marbella", une cette station balnéaire de la Costa del Sol, dans le sud du pays.

Les autorités espagnoles ont accepté de l'extrader vers les Etats-Unis après avoir reçu l'assurance qu'il ne serait pas
condamné à la peine capitale ou à la réclusion à perpétuité sans possibilité de remise de peine.

Les procureurs ont demandé au tribunal de prononcer une peine "excédant de beaucoup" la durée minimale de 25 ans que risquent Kassar et Moreno, mais "moins que la prison à vie".

Les deux hommes ont été confondus par des agents qui se sont fait passer pour des acheteurs d'armes mandatés par les Farc et ont enregistré leurs négociations avec Kassar et Moreno.

Ils ont été jugés coupables de vente d'armes, complot visant à tuer des responsables américains, complot en vue d'aider une organisation terroriste et blanchiment d'argent.

Selon l'ambassade des Etats-Unis en Espagne, Kassar fait commerce d'armes depuis les années 1970 avec de nombreux clients au Nicaragua, en Bosnie, en Croatie, en Iran, en Irak ou en Somalie. Il a en outre fourni le Front dee libération de la Palestine.