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Rupert Murdoch gazouille pour se faire apprécier

En ouvrant un compte Twitter, Rupert Murdoch tente d'améliorer son image qui été passablement écornée par l'affaire des écoutes téléphoniques illégales de "News of the World". Mais il n'a pas l'air très au fait des coutumes sur le Web...

Sur son profil Twitter, sa photo ressemble à celle d’un papy débonnaire. Pourtant, c’est bien le redouté magnat des médias, Rupert Murdoch, qui depuis le 31 décembre 2011 tente ses premiers gazouillis sur le célèbre réseau de microblogging. Le compte a été certifié par Twitter comme appartenant bien à l’homme d’affaires de 80 ans, jusqu’à présent très critique à l’égard d’Internet et des réseaux sociaux coupables à ses yeux de “vampiriser” les contenus des médias traditionnels.

“C’est une superbe opération de communication de News Corp [du nom du groupe médiatique de Rupert Murdoch, ndlr]”, a réagi, le 1er janvier, Michael Wolff, le biographe du magnat australien. L’empire de Rupert Murdoch a, en effet, été ébranlé l’année dernière par le scandale des écoutes téléphoniques illégales perpétrées par des membres de "News of the World", feu le journal britannique le plus populaire du groupe.

Le controversé patron de presse - qui écrirait ses propres micro-messages selon le co-fondateur de Twitter Jack Dorsey - chercherait à redorer ainsi son blason. Une opération qui a d’ores et déjà attiré l’attention de plus de 80 000 internautes qui se sont abonnés à ses mises à jour.

Couac

Pour l’heure, Rupert Murdoch leur offre plusieurs messages par jour dans lesquels il aborde aussi bien des sujets personnels que professionnels. Il s’est ainsi réjoui d’avoir pu “passer du temps avec sa petite fille en bateau” le 2 janvier peu avant de promouvoir le film “We bought a zoo” produit par le studio Fox (qui appartient au groupe News Corp). Connu pour être proche des milieux conservateurs en politique, il s’est également permis quelques commentaires sur les primaires du parti républicain aux Etats-Unis. “Je ne peux pas m’empêcher de le dire: les électeurs de l’Iowa [État américain où se déroule la première primaire le 3 janvier ndlr] devraient s’intéresser à Rick Santorum, le seul candidat à avoir une vision pour le pays”, assure-t-il.

Si ces gazouillis semblent anodins pour certains et légèrement provocateurs pour d’autres, Rupert Murdoch a toutefois mis les pieds dans le plat lorsqu’il s’est lancé dans le grand bain du tweet. Le 1er janvier, il a critiqué les travailleurs britanniques qui auraient, selon lui, “trop de vacances pour un pays ruiné”. Une remarque qui a soulevé un tollé sur Twitter et que le patron de News Corp a effacé dans la journée.

Comme l’écrit mardi 3 janvier le site américain spécialisé dans les nouvelles technologies TechEye, cet incident montre que “Rupert Murdoch n’a pas encore compris toutes les subtilités de Twitter” et de la communication sur lnternet. Nul ne sait si ce magnat des médias va continuer à les explorer.