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L'État va entrer à hauteur de 20%, sous forme d'actions de préférence, dans le capital du futur groupe Caisse d'épargne - Banque populaire. Nicolas Sarkozy a défendu la nomination de l'un de ses proches, François Pérol, à la tête du groupe.
REUTERS - L'Etat français détiendra à terme 20% du capital du nouveau groupe issu du rapprochement des Banques populaires et des Caisses d'épargne, a-t-on appris mardi soir à l'Elysée, qui a estimé qu'un tel niveau de participation justifiait l'intérêt qu'elle portait au choix de son management.
La présidence de la République a défendu dans le même temps le choix controversé, qui devrait être entériné ce mercredi, du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, comme dirigeant opérationnel (président du directoire) de ce géant bancaire.
"On va vraisemblablement entrer à hauteur de 20% du capital (...) on ne va pas entrer en actions tout de suite, ce seront d'abord des actions de préférence", a-t-on indiqué à l'Elysée.
"On apporte de l'argent, on se fait rémunérer et après on transforme ces actions en actions véritables le moment venu", a-t-on encore déclaré, ajoutant : "Quand on prend 20% du capital, c'est normal qu'on regarde le management".
A l'Elysée, on estime que le choix de François Pérol, un ancien haut fonctionnaire qui a acquis une expérience de banquier d'affaires chez Rothschild & Cie, s'imposait.
"Il fallait un banquier, il fallait un politique pour naviguer entre la Caisse d'épargne et la Banque populaire, il fallait quelqu'un de jeune, il fallait quelqu'un qui a de l'expérience. Qui y a-t-il d'autre sur le marché ?", a-t-on déclaré, pour ajouter : "C'est un garçon remarquable, il est honnête, il n'a aucune casserole".
La présidence de la République a encore assuré que le président de la commission de déontologie du service public, qui doit se prononcer sur les transferts de hauts fonctionnaires vers le privé, avait assuré dans un courrier que la nomination de François Pérol ne posait aucun "inconvénient pénal".
Les Banques populaires et les Caisses d'épargne, devraient détailler les modalités de leur projet de rapprochement dans la foulée de la publication de leurs résultats annuels prévue jeudi.
Les deux groupes ont déjà reçu ensemble près de deux milliards d'euros d'aides publiques dans le cadre de la première tranche de soutien au secteur bancaire français et l'Etat pourrait leur apporter jusqu'à cinq milliards d'euros de plus en échange de sa prise de participation.
François Pérol serait remplacé auprès du chef de l'Etat par Xavier Musca, actuel directeur du Trésor, selon Le Monde.