Après moult reports liés à un conflit entre les joueurs et les propriétaires de franchises, le championnat de basket le plus célèbre au monde redémarre ce dimanche. Avec, en tête d'affiche, le match Dallas-Miami, remake de la dernière finale.
AFP - Il y a encore un mois, la saison 2011-2012 de NBA semblait dans l'impasse, presque sacrifiée sur l'autel du lock-out et d'intérêts financiers, mais le jeu va finalement reprendre ses droits à Noël, pour une saison plus courte et plus dense mais aussi plus ouverte que jamais.
Avec deux mois de retard, la NBA démarre en fanfare dimanche: le champion en titre Dallas accueille Miami, sa victime en finale en juin, un New York new look reçoit Boston dans un Madison Square Garden rénové et des Los Angeles Lakers en quête de repères affrontent Chicago, l'équipe du MVP en titre Derrick Rose qui vient de prolonger cinq ans.
Sans oublier les débuts, contre Golden State, de la nouvelle coqueluche de la NBA, les Los Angeles Clippers, avec son cinq majeur explosif composé de quatre All-Star (Chris Paul, Chauncey Billups, Blake Griffin, Caron Butler).
Sur le papier, peu d'équipes se targuent d'avoir autant d'armes et un aussi bon équilibre d'âge (Paul 26 ans, Griffin 22, Butler 31, Billups 35) sur le parquet, ainsi qu'un autre meneur All-Star sur le banc (Mo Williams).
Mais avec une présaison réduite à la portion congrue (deux matches) en raison du lock-out, les Clippers restent un point d'interrogation.
Certains observateurs estiment d'ailleurs que cette saison plus courte et plus compacte (66 matches par équipe au lieu de 82) va profiter aux effectifs déjà rodés, aux équipes qui n'ont pas beaucoup de nouveaux joueurs à intégrer.
Lors de la dernière saison amputée par un lock-out, en 1998-1999 (50 matches), ce sont deux équipes de vétérans (San Antonio, New York) qui avaient atteint la finale au terme d'une saison médiocre au plan du jeu.
Mais la densité des matches, avec obligation pour tous et plusieurs fois pour certains d'enchaîner trois matches en trois jours, pourrait laisser des traces chez des équipes de +briscards+ comme San Antonio (Tim Duncan 35 ans, Manu Ginobili 34) ou Boston (Kevin Garnett 35, Ray Allen 36, Paul Pierce 34).
A l'Ouest, du nouveau ?
Une tendance se dégage dans chaque Conférence: l'Est s'est qualitativement densifié et l'Ouest se prépare peut-être à une relève de la garde.
A l'Est, New York affiche un exceptionnel trident aux postes 3-4-5 depuis que le pivot Tyson Chandler, dont la redoutable défense a été un élément moteur du titre de champion de Dallas en juin, a rejoint Amare Stoudemire et Carmelo Anthony. Mais l'arrière-garde new yorkaise laisse grandement à désirer.
Les Knicks présentent quand même une menace pour les quatre grosses écuries que sont Miami, Chicago, Boston et Orlando. Ils pourraient même remplacer dans ce quatuor le Magic, qui n'a plus grand chose à voir avec l'équipe finaliste en 2009 et dont la superstar Dwight Howard rêve de partir sous d'autres cieux.
Après son échec cinglant en finale contre Dallas, le Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh va évoluer dans un climat moins passionné et haineux que la saison passée, quand Miami était l'équipe à battre, voire à abattre. Les Floridiens devraient disputer aux Bulls le billet de l'Est pour la finale.
A l'Ouest, Dallas a bizarrement fait exploser son équipe championne NBA (Chandler, Butler, Barea partis), les Lakers ne semblent plus être la meilleure équipe de leur propre ville et San Antonio, à force d'être pronostiqué comme une équipe vieillissante, va bien finir par accuser le poids des ans.
Tout cela pourrait laisser le champ libre à un trio d'ambitieux: Oklahoma City, Portland et Memphis. Le Thunder, emmené par le double meilleur marqueur de NBA Kevin Durant, semble le mieux armé pour mettre fin à douze ans (!) de domination combinée des Lakers, Spurs et autres Mavericks à l'Ouest.