
Les agents de sécurité de l'aéroport de Roissy ont décidé de reconduire leur mouvement de grève pour une huitième journée consécutive vendredi alors que des policiers ont commencé à épauler les agents non grévistes pour éviter les perturbations.
L'Assemblée nationale examinera le 24 janvier la proposition de loi UMP visant à encadrer le droit de grève dans le transport aérien, a annoncé mardi le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, au cinquième jour de la grève des agents de sûreté des aéroports.
Déposée à l'initiative du député UMP Eric Diard, la proposition de loi vise à transposer dans le transport aérien le dispositif existant dans les transports terrestres depuis 2007.
Cette dernière "sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs" prévoit une obligation de négociation, la déclaration individuelle des grévistes 48 heures avant le début du mouvement, la réaffectation des personnels, la publication des prévisions de trafic 24 heures à l'avance.
AFP - Les agents de sûreté de Roissy ont décidé jeudi de reconduire la grève entamée le 16 décembre alors que des effectifs de police et de gendarmerie ont été déployés pour se substituer aux grévistes, a-t-on appris de sources syndicales.
Au septième jour de grève et alors que les négociations sur la revalorisation des salaires exigée par les syndicats sont dans l'impasse, la grève a été reconduite pour vendredi, ont indiqué Christine Hamiani, déléguée CGT chez Brink's et Alain Bouteloux de la fédération des services FO.
"Il y a beaucoup d'effets de manches de la part du gouvernement et de M. Sarkozy. Mais on va tenir, c'est çe qu'ils ne veulent pas comprendre: les gens ne veulent pas céder!", prévient M. Hamiani.
"On ne reprendra pas le travail tant qu'on n'aura pas du concret à nous mettre sur la table. Ils sont en train de chercher des solutions pour faire redémarrer les négociations sur des bases qui avancent", ajoute-t-elle.
Après l'échec des discussion menées depuis lundi soir sous l'égide d'un médiateur nommé par le gouvernement, une nouvelle réunion est prévue vendredi à 10H00 à Paris, selon M. Bouteloux.
L'invitation est adressée par le médiateur aux représentants des fédérations syndicales et aux représentants du syndicat (patronal) des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire, précise-t-il.