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À 36 ans, Beckham est-il toujours au niveau ?

Annoncée ce mercredi par la presse française, l'arrivée de "Becks" au PSG est avant tout présentée comme un formidable coup marketing. Mais sur la pelouse, que peut apporter le "Spice Boy" au club francilien ?

David Beckham, 36 ans, a trouvé un accord avec le Paris Saint-Germain. En France, l’information barre la une des quotidiens "L’Équipe" et "Le Parisien", ce mercredi. Bien que l’un de ses proches ait démenti l'information auprès de l’AFP, le dossier "Beck" semble clos pour la presse hexagonale.

Dans son édition du jour, "L’Équipe" dévoile même les contours de la cérémonie d’accueil du "Golden Boy", qui aurait signé avec le club parisien pour un salaire de 800 000 euros par mois sur une période de 18 mois. Une rémunération mirobolante à laquelle s’ajouteront des primes sur le merchandising que générera son arrivée en France. Ce qui n'a pas manqué de relancer le débat sur le foot business.

Même les politiques se sont emparés du dossier, à l'instar d’Eva Joly, la candidate écologiste à la présidentielle de 2012, qui a déclaré sur la radio Europe 1 : "À ce niveau-là, on voit bien que ce n'est pas de jeu qu'il s'agit", avant de déplorer "un symbole de concentration, entre les mains de quelques-uns, de fortunes colossales".

La polémique peut sembler légitime dans un pays où les sommes brassées dans le milieu du football restaient jusqu'à présent bien moindres que dans les grands championnats européens. Mais l’acharnement dont le "Spice Boy" fait l’objet depuis plusieurs semaines quant à ses qualités de joueur est, lui, déplacé, explique Olivier Bossard, journaliste à l’hebdomadaire "France Football". "Au-delà de l’aspect économique, David Beckham reste David Beckham. C’est l’un des joueurs les plus élégants au monde. Sa qualité de passe, sa vision et son intelligence de jeu sont indéniables."

Catalyseur d’énergies et d’ego

L’année passée, en Major League Soccer, l’ex-Mancunien a terminé meilleur passeur avec son club des Los Angeles Galaxy. La performance, largement mésestimée en Europe, est pourtant significative dans un championnat en pleine progression, dont le niveau est comparable à celui des secondes divisions européennes.

Zidane, Seedorf, Scholes, Makelele… Avant lui, d’autres milieux ont prouvé que l’âge n’était pas une variable absolue pour juger des qualités d’un joueur. Pour Olivier Bossard, l’expérience de Beckham pourrait même avoir un effet bénéfique sur ses coéquipiers parisiens : "Beckham n’a évidemment plus le jus qu’il avait au début des années 2 000, mais il a toujours eu une hygiène de vie irréprochable et c’est un travailleur forcené. Dans un rôle de milieu défensif, il serait un titulaire en puissance. Surtout, sa seule présence dans le vestiaire devrait mettre un terme à la guerre d’ego entre les jeunes pousses."

Beckham, qui rêve de mener la sélection britannique aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, devra encore essuyer les critiques (niveau de jeu présumé, salaire mirobolant) pendant quelques semaines. Puis il ne lui restera que le terrain pour faire taire les sceptiques.