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Naufrage de la plate-forme pétrolière Kolskaya : le bilan s'alourdit à 16 morts

Selon un dernier bilan, au moins 16 personnes sont mortes dans le naufrage d'une plate-forme pétrolière en mer d'Okhotsk. Une embarcation avec une quinzaine de personnes à bord a été repérée, ravivant l'espoir de retrouver des survivants.

AFP - Le bilan du naufrage d'une plate-forme pétrolière en mer d'Okhotsk, près de Sakhaline (Extrême-Orient russe), est monté à 16 morts, mais l'espoir de retrouver des survivants a été ravivé lundi après l'annonce du repérage d'une embarcation avec près de 15 personnes à bord.

"Un avion a repéré un canot de sauvetage avec environ 15 personnes. On ne sait pas pour le moment si ces personnes sont mortes ou vivantes", a déclaré le directeur de la société publique en charge de cette plate-forme, AMNGR, M. Youri Melikhov.

L'embarcation a été localisée au large de l'île de Sakhaline, selon AMNGR.

Cette information n'a pas été confirmée par le ministère local des Situations d'urgence à Ioujno-Sakhalinsk.

Svetlana Alexeeva, porte-parole de cette antenne, a déclaré à l'AFP que ces informations n'étaient "pas exactes".

Elle a précisé que le ministère ne pouvait, pour l'instant, confirmer que la remontée hors des eaux de 10 corps.

"Seize corps ont été retrouvés depuis le début de l'opération", a déclaré l'agence d'Etat pour la navigation fluviale et maritime dans un communiqué.

Une porte-parole des autorités locales, Natalia Salkina, a fait état de son côté de quatorze corps retrouvés.

La plate-forme Kolskaya a fait naufrage dimanche à 12H45 locales (01H45 GMT) dans les eaux glaciales de la mer d'Okhotsk alors qu'elle était remorquée avec 67 personnes à bord vers l'île de Sakhaline malgré une forte tempête et par des températures de -17 degrés Celsius.

Dimanche, quatorze marins ont pu être sauvés par les équipages du remorqueur, Neftegaz-55, et du brise-glace Magadan qui escortaient la plate-forme, dont deux ont été hospitalisés dans un état critique.

Selon les dernières informations, trente-sept personnes sont toujours portées disparues.

Les recherches se sont poursuivies toute la nuit de dimanche à lundi mais ont été rendues difficiles par des vents forts et des vagues de cinq mètres.

Un hélicoptère Mi-8, le brise-glace Magadan et deux autres bateaux participaient lundi à l'opération de sauvetage.

Le sort des disparus était cependant déjà considéré comme désespéré dimanche soir par les secours, la température de l'eau dans cette zone étant à peine supérieure à zéro degré Celsius.

Même si les disparus ne sont pas restés prisonniers à l'intérieur de la plate-forme et sont équipés de combinaisons de survie, leurs chances d'en réchapper sont minimes, étant donné le risque d'hypothermie dans ces eaux froides, avait indiqué à l'AFP un membre du ministère local des Situations d'urgence, Anton Prokhorov.

"Nous espérons un miracle", a renchéri lundi Mme Salkina.

Le président Dmitri Medvedev a ordonné dimanche dans un communiqué que tout soit fait pour venir en aide aux victimes et a ordonné une enquête sur les circonstances du drame.

Selon l'antenne régionale du ministère des Situations d'urgence, les membres d'équipage avaient reçu l'ordre au moment du naufrage d'enfiler leurs combinaisons de survie et attendaient d'être hélitreuillés, lorsque la plate-forme a chaviré.

Le Comité d'enquête russe a indiqué dans un communiqué retenir actuellement l'hypothèse que "la principale cause de ce drame est la violation des règles de sécurité".

Le comité met en cause la décision d'effectuer le remorquage de cette plate-forme "sans tenir compte des prévisions météo dans une zone touchée par une forte tempête".

La plate-forme effectuait une mission de prospection dans l'ouest du Kamtchatka pour le compte de la compagnie Gazflot, une filiale du géant gazier russe Gazprom.

Ayant pour port d'attache Mourmansk, sur la mer de Barents (nord-ouest), la plate-forme Kolskaïa, qui s'apparente à un navire de 70 mètres de long se transformant en mer en installation de forage, avait été construite en 1985 dans un chantier finlandais.

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