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Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 200 000 Syriens ont manifesté vendredi dans plusieurs quartiers de Homs, assiégée par l'armée depuis des semaines. La ville est surnommée "capitale de la Révolution".
REUTERS - Des centaines de milliers de Syriens sont descendus vendredi dans les rues de plusieurs villes du pays pour s’opposer au régime du président Bachar al Assad, rapportent des militants pro-démocratie.
Cette mobilisation massive est intervenue au lendemain du dépôt par la Russie au conseil de sécurité de l’Onu d’un projet de résolution évoquant le « recours disproportionné à la force par les autorités syriennes », une évolution notable dans le vocabulaire employé par Moscou sur ce sujet.
Les forces syriennes ont tué 13 personnes vendredi au cours d’importantes manifestations contre le régime du président Bachar al Assad, ont rapporté des opposants, au lendemain du durcissement du ton de Moscou envers la répression en cours en Syrie.
La majeure partie des victimes sont tombées à Homs, ville de plus d’un million d’habitants où, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé en Grande-Bretagne, 200.000 personnes ont manifesté vendredi.
Source: Reuters
Selon des militants et des habitants, les forces syriennes ont tué quatre personnes dans la journée. Les Nations unies estiment que 5.000 Syriens ont péri en neuf mois de répression des manifestations.
Les violences de vendredi ont eu lieu après les prières de la mi-journée dans la ville de Deïr al Zour, dans l’Est, et à Homs, un foyer de l’opposition.
A Homs, environ 200.000 personnes ont manifesté selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Des images diffusées par la chaîne de télévision Al Djazira montrent un échafaud factice sur lequel ont été pendues cinq effigies, dont l’une représente Bachar al Assad.
Le nombre de manifestants n’a pu être vérifié, les autorités syriennes ayant expulsé du pays la plupart des journalistes indépendants. S’il est exact, il représenterait l’une des plus fortes mobilisations de ces dernières semaines.
Sanctions
La violence exercée par Damas à l’encontre des manifestants a poussé les puissances occidentales ainsi que la Ligue arabe à isoler et à sanctionner la Syrie.
Vendredi, la Turquie a indiqué que Damas perdrait plus de 100 millions de dollars par an en raison de la décision d’Ankara de contourner le territoire syrien pour ses exportations à destination du Moyen-Orient et du Golfe.
Le ministre turc de l’Economie a déclaré avoir achevé les négociations destinées à exporter par voie maritime des biens à destination de l’Egypte à partir de janvier, et via d’autres pays que la Syrie pour les biens à destination du Golfe.
Les gouvernements arabes ont annulé une réunion prévue samedi de leurs ministres des Affaires étrangères, lors de laquelle devait être évoquée la question de la réponse à apporter à la répression syrienne, rapporte l’agence de presse égyptienne Mena.
Au siège de la Ligue arabe au Caire, on n’a pas donné de raison à cette annulation. Une autre réunion, de plus bas niveau, doit avoir lieu samedi au Qatar, a-t-on ajouté. Les ministres des Affaires étrangères du Qatar, de l’Egypte, du Soudan, d’Oman et d’Algérie doivent y assister.