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Lyon endosse ses habits de Lumières

Jusqu'à dimanche, Lyon accueille la 13e édition de la Fête des Lumières, un festival dédié aux dernières technologies en lien avec la... lumière. Cette année, un pays à l'honneur : le Japon. Près de trois millions de visiteurs sont attendus.

AFP - Plusieurs milliers de personnes ont afflué jeudi soir dans les rues de Lyon pour assister à la 13e édition de la Fête des Lumières, ensemble de spectacles son et lumière qui se tient jusqu'à dimanche.

Près de trois millions de visiteurs dont une part importante d'étrangers sont attendus entre Rhône et Saône, l'essentiel des manifestations se déroulant dans le quartier de la Presqu'île, fermé à la circulation.

Chaque 8 décembre à Lyon depuis 1852, date de l'inauguration de la Vierge de bronze doré au sommet de la basilique de Fourvière, les habitants allument de petites bougies aux fenêtres en hommage à Marie, vue comme celle qui a sauvé la ville de la peste.

Plusieurs processions sont organisées rituellement, de la montée aux flambeaux avec l'archevêque de Lyon à des défilés de catholiques traditionalistes. L'extrême droite identitaire a également son cortège.

Depuis 1999, la mairie a transformé la fête religieuse en un festival dédié aux dernières technologies liées à la lumière, l'événement touristique le plus important de la capitale de Rhône-Alpes.

La 13e édition compte un total de 80 initiatives, féeriques (papillons lumineux rue Edouard Herriot), surnaturelles (algues géantes sur les terrasses de la Guillotière) ou encore ludiques (personnages dansant place de la République).

Pour la première fois, un hommage est rendu à un pays, le Japon, marqué par la catastrophe de Fukushima. Soixante Japonais venus de Fukuno, dans l'ouest de l'archipel, vont reproduire durant les quatre soirées de la fête lyonnaise leur défilé de chars illuminés, une tradition vieille de 350 ans.

Autre temps fort, à la cathédrale Saint-Jean, dont la rénovation vient de s'achever, un hommage, intitulé "le chant de la pierre", est rendu aux bâtisseurs du XIIe au XVe siècle.

Cette année, "il y a des clins d'oeil (par exemple la statue de Louis XIV sur la place Bellecour comme en apesanteur) et de l'interactivité", avec le théâtre des Célestins transformé en flipper géant ou encore la gare Saint-Paul que tout un chacun pourra animer d'images géantes, décrit Jean-François Zurawik, directeur des événements à la Ville de Lyon.

Le principe est de "proposer des lieux à des artistes", rappelle-t-il.

En outre, de nombreuses animations s'adressent au jeune public, comme au Parc de la Tête d'Or où quelque 200 sculptures "éco-lumineuses" servent de guides.

Le budget de la Fête des Lumières s'élève à 2,4 millions d'euros, dont 700.000 euros apportés par des partenaires privés.

Tags: France, Culture,