Le chef de l'opposition et Premier ministre yéménite, Mohamed Basindawa, et le parti du président sortant Ali Abdallah Saleh ont trouvé un accord sur la composition du gouvernement d'intérim chargé de diriger le pays jusqu'aux élections.
AFP - Le gouvernement yéménite d'entente nationale, dirigé par l'opposition, devrait être annoncé d'ici dimanche après un accord avec le parti au pouvoir sur la répartition des portefeuilles ministériels, a annoncé jeudi à l'AFP un porte-parole de l'opposition.
"Il y a eu un accord avec le parti au pouvoir sur la répartition des portefeuilles. La formation du cabinet sera très facile", a déclaré à l'AFP Mohamed Qahtane, porte-parole du Front Commun, une coalition de l'opposition parlementaire, ajoutant que le cabinet "sera annoncé samedi ou dimanche".
Le chef de l'opposition, Mohamed Basindawa, avait été chargé dimanche par décret de former un gouvernement d'entente nationale pour la période intérimaire précédant le départ du président Ali Abdallah Saleh, prévu en février selon un accord conclu le 23 novembre à Ryad.
Selon l'accord de Ryad, qui met fin à dix mois de crise au Yémen, l'opposition et le parti de M. Saleh, le Congrès populaire général (CPG), se partageront les portefeuilles à parité dans le nouveau gouvernement, à former deux semaines après la signature de cet accord.
Les portefeuilles ont été répartis par un tirage au sort, en vertu duquel l'opposition a obtenu notamment les ministères de l'Intérieur, des Finances, du Plan et de la Coopération internationale, de l'Information, et des Droits de l'Homme, a indiqué M. Qahtane.
Pour sa part, a-t-il ajouté, le CPG gardera entre autres les ministères de la Défense, des Affaires étrangères, du Pétrole, des Télécommunications, et du Service civil.
Etant donné que chaque partie est tenue, selon l'accord de Ryad, d'accepter les nominations effectuées par l'autre, "la formation du cabinet sera très facile", a-t-il souligné.
Opposition et CPG devront tenir vendredi soir une réunion pour évoquer les noms des titulaires des différents portefeuilles ministériels, a indiqué à l'AFP une source au sein de l'opposition.
Le nouveau gouvernement devra prêter serment devant le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi, en charge de la période intérimaire, en vertu de l'accord de Ryad qui, élaboré par les monarchies du Golfe, prévoit le départ de M. Saleh, 69 ans dont 33 au pouvoir, dans un délai de 90 jours en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches.