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Les banques centrales agissent de concert, les Bourses applaudissent

Les principales banques centrales mondiales ont pris des mesures de concert pour éviter que le secteur bancaire manque de liquidité. Une rare coopération qui a été saluée par un rebond sur les marchés financiers européens.

AFP - L'euro a bondi mercredi au-dessus de 1,35 dollar, au plus haut depuis une semaine, après l'annonce d'une action concertée des grandes banques centrales destinée à faciliter le financement du secteur bancaire.

La monnaie unique évoluait autour de 1,33 dollar avant de monter subitement après l'annonce de cette décision. L'euro a atteint 1,3501 dollar vers 13H05 GMT (14H05 à Paris), puis a réduit quelque peu ses gains.

Vers 13H40 GMT, il s'échangeait à 1,3479 dollar.

Les grandes banques centrales dans le monde, dont la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed), ont annoncé une action coordonnée pour soulager le système financier, alors que les banques peinent de plus en plus à s'approvisionner en liquidités.

Les banques centrales ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échanges de devises (swaps) entre elles, ainsi que, pour certaines, de poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois jusqu'à nouvel ordre.

"Ce sera plus facile pour les banques, en particulier en Europe, de se financer en dollars. L'objectif est d'éviter de devoir affronter une crise majeure du crédit à l'échelle mondiale", a expliqué Kathleen Brooks, analyste du courtier Forex.com.

"L'extension des échanges de devises (entre banques centrales) signifie que la monnaie américaine sera accessible à moindre coût pour le secteur bancaire européen en difficulté, qui va probablement en profiter largement", a-t-elle poursuivi.

"La volonté des banques centrales d'agir avec fermeté et de concert montre aux marchés que des solutions peuvent être apportées aux problèmes immédiats générés par la crise des dettes en zone euro", du moins à court terme, même si les dirigeants européens doivent encore trouver un moyen de résoudre durablement la crise, a estimé Kathleen Brooks.

Les investisseurs étaient ainsi encouragé à se tourner vers des devises jugées plus risquées, tel que l'euro, au détriment du dollar, traditionnelle valeur refuge.