Face à l'Udinese, Rennes joue son va-tout ce mercredi pour garder un pied en Ligue Europa. Derniers du groupe I, les Bretons ont obligation de s'imposer contre les Italiens et remporter leur dernier match sur la pelouse de l'Atletico Madrid.
AFP - Le Stade Rennais abat mercredi sa dernière carte en Europa League où seule une victoire contre l'Udinese peut lui permettre d'entretenir un faible espoir de qualification, mercredi à l'occasion de la 5e journée du Groupe I.
A force d'emmagasiner des regrets, les Bretons se retrouvent face à une équation des plus simple: un succès mercredi - le premier en phase de poules de la C3 de toute l'histoire du club - ou bien l'oubli.
Quatrièmes et derniers de leur groupe avec deux points, ils doivent battre Udinese (7 pts), mais aussi remporter leur dernière rencontre à Madrid, contre l'Atletico (7 pts), tout en comptant sur des résultats favorables dans les autres matches - du Celtic Glasgow (5 pts) notamment - pour passer. L'heure n'est donc pas encore au bilan, mais encore moins aux perspectives.
Dynamiques, enjoués et souvent même plaisants durant leur campagne, les joueurs de Frédéric Antonetti ont à chaque fois donné raison à leur entraîneur quand il évoque l'Europe comme un "moyen d'emmagasiner de l'expérience".
Car à domicile comme à l'extérieur, les Rennais ont fait preuve d'une naïveté rageante quand il s'est agi de capitaliser leur mainmise sur les rencontres. A quatre reprises, les Rouge et Noir ont ouvert le score, et à quatre reprises, ils se sont faits rejoindre, pour deux nuls et deux défaites au final.
La venue de l'actuel troisième de la Serie A n'est pas, à cet égard, pour les rassurer. Mais les Bretons veulent, à tout le moins, "se faire plaisir", selon les termes d'Antonetti.
"Un peu plus en retrait"
Ils doivent pour cela se souvenir que c'est face à l'Udinese, dans le Frioul, qu'ils ont justement entamé leur phase de poules. Dominateurs, et même parfois archi-dominateurs d'une formation transalpine encore en rodage, ils avaient néanmoins subi la loi de Di Natale et du "réalisme" à l'italienne. Comme un prélude à la suite de leur campagne...
"J'ai revu le match contre Udinese, c'est un match que l'on doit gagner 4-0", regrette encore Antonetti.
Mercredi, l'entraîneur devrait procéder à un large turn-over de son effectif, le championnat ayant désormais sans contestation la priorité.
"L'Europa League, on l'a jouée à fond, aujourd'hui on est un peu plus en retrait", reconnaît Antonetti, qui devrait donc permettre à des joueurs comme Mavinga, Jebbour, Dalmat ou encore Boukari d'accumuler du temps de jeu.
Pour les Italiens, la rencontre peut aussi être l'occasion de conclure, puisqu'un succès conjugué à une non victoire du Celtic face à l'Atletico Madrid serait synonyme de qualification déjà assurée pour les 16e de finale.
Solides vainqueurs de l'AS Rome le week-end dernier (2-0), ils arrivent en pleine confiance en Bretagne. Ils en auront besoin pour mettre un terme à leur fâcheuse série à l'extérieur en Europe où ils n'ont plus gagné depuis 2008 et sept rencontres (deux nuls, cinq défaites).