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DSK et Anne Sinclair poursuivent plusieurs médias en justice

L'ex-patron du FMI et son épouse attaquent plusieurs journaux pour leur couverture "outrancière" de l'affaire du Carlton. Le couple devrait également engager une procédure contre le conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino.

AFP - Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair ont annoncé mardi une plainte contre le conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, et l'assignation de plusieurs médias pour leur couverture "outrancière" de l'affaire de proxénétisme du Carlton.

"Après l'avalanche d'articles de presse s'exonérant de tout objectif d'information légitime du public, Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn ont chargé leurs avocats de poursuivre judiciairement quelques-unes des publications les plus outrancières ayant participé à cette escalade", indiquent dans un communiqué Mes Frédérique Baulieu, Richard Malka et Henri Leclerc.

"Plusieurs assignations ont déjà été ou vont être délivrées, à L'Express, au Figaro, au Nouvel Observateur, à Paris Match et à VSD", écrivent les avocats du couple.

"Les propos tenus par Monsieur Henri Guaino sur la chaîne Paris Première justifient également le dépôt d'une plainte pénale au regard de leur gravité", ajoutent-ils.

La plainte contre M. Guaino sera déposée dans les jours qui viennent, a précisé Me Malka à l'AFP. Seule l'assignation contre Le Figaro a pour l'heure été délivrée.

Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avait estimé que l'affaire DSK n'était "pas un problème de vie privée".

"On est à la charnière entre vie privée et délinquance", avait-il affirmé.

"Ce qui s'est passé aux Etats-Unis (en référence à l'affaire Nafissatou Diallo) relevait d'un acte judiciairement répréhensible. L'histoire du Carlton (de Lille, ndlr), pardon, mais c'est exactement la même chose. Ce sont ses relations supposées avec des gens qui dirigent des réseaux de prostitution, qui ont d'ailleurs des noms admirables", avait-il expliqué.

Mes Frédérique Baulieu, Richard Malka et Henri Leclerc avaient annoncé le 15 novembre qu'ils allaient "saisir la justice" pour faire "cesser ou condamner" toute atteinte au "secret de l'instruction", à "la présomption d'innocence" et à la "vie privée" de leurs clients.