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Le gouvernement intérimaire a présenté sa démission au Conseil suprême des forces armées (CSFA), à la suite des affrontements mortels entre forces de l'ordre et manifestants, ce week-end au Caire. Le CSFA a appelé à une réunion d'urgence.

AFP - Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, a appelé lundi soir dans un communiqué les forces politiques à une réunion d'urgence, au troisième jour d'affrontements meurtriers dans le pays.

Le CSFA "appelle en urgence toutes les forces politiques et nationales à un dialogue pour examiner les causes qui ont aggravé la crise actuelle et les moyens d'en sortir le plus rapidement possible afin de préserver la paix nationale", selon le communiqué.

En outre, le CSFA exhorte "l'ensemble des forces politiques et nationales ainsi que tous les citoyens à s'engager (à rétablir) le calme et à créer un climat de stabilité au travers du processus politique visant à instaurer un régime démocratique".

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Le gouvernement intérimaire présente sa démission

Après trois jours d'affrontements meurtriers entre forces de l'ordre et manifestants hostiles aux militaires, le gouvernement du Premier ministre Essam Charaf a présenté lundi soir sa démission "au vu des circonstances difficiles que traverse actuellement le pays".

La télévision d'Etat a annoncé dans un premier temps que cette démission avait été rejetée par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), puis le ministre de l'Information Osama Haikal a assuré qu'aucune décision n'avait encore été prise.

Censé mettre le pays sur les rails de la démocratisation, ce conseil militaire, à la tête de l'Egypte depuis février, est accusé de vouloir s'incruster au pouvoir et de perpétuer le système répressif en place sous l'ancien président.

Vingt-quatre personnes ont péri dans ces heurts qui ont touché plusieurs villes du pays, où une révolte populaire a poussé M. Moubarak au départ le 11 février.

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Le gouvernement intérimaire présente sa démission

Ces violences, qui ont également fait plusieurs centaines de blessés, interviennent à une semaine du début des premières élections législatives depuis la chute de M. Moubarak, prévues le 28 novembre et qui doivent s'étaler sur plusieurs mois.

Les manifestants réclament la fin du pouvoir militaire qui s'est installé au départ de M. Moubarak, qu'ils accusent de vouloir rester à la tête de l'Etat et de perpétuer le système répressif en place sous l'ancien président.