À huit jours des premières législatives de l'après-Moubarak, des milliers de manifestants se sont réunis ce dimanche place Tahrir, au Caire. Les heurts entre les forces de l'ordre et les protestataires ont provoqué des dizaines de morts.
AFP - Vingt-deux personnes ont perdu la vie dans les affrontements depuis samedi en Egypte entre manifestants hostiles à l'armée au pouvoir et forces de l'ordre, a annoncé lundi le ministère de la Santé, cité par l'agence officielle Mena.
"Le nombre de morts à Tahrir (Le Caire) et dans d'autres provinces s'élève à 22" depuis le début des troubles samedi, a indiqué le ministère. Le communiqué ne précise pas le nombre des blessés, évalué à 1.700 dans un précédent bilan.
itLa télévision publique, se référant à la même source, avait peu avant fait état de 20 morts sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, où se déroulent les affrontements les plus violents.
Un précédent bilan, basé sur des sources officielles et médicales, était de 15 morts depuis le début des affrontements samedi, dont 14 au Caire -13 pour la seule journée de dimanche- et un à Alexandrie (nord).
Les heurts se sont poursuivis lundi matin entre la police qui tirait des grenades lacrymogènes sur des centaines de manifestants répartis en petits groupes sur la place et aux alentours. Ces derniers répondaient en jetant des pierres.
Ces affrontements se déroulent à une semaine du début, le 28 novembre, des premières élections législatives depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, poussé au départ par une révolte populaire.
Les manifestants réclament la fin du pouvoir militaire qui s'est installé depuis la chute de M. Moubarak. Les slogans visent en particulier le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) et premier dirigeant de fait du pays.