Après plusieurs heures de négociations pour évoquer les mesures du président Sarkozy, les partenaires sociaux se sont finalement quittés sans accord, alors que l'île observe une accalmie. Les discussions doivent reprendre lundi prochain.
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Reuters - "La vie reprend" en Guadeloupe, "c'est très important", a déclaré samedi Nicolas Sarkozy, au lendemain de la reprise des négociations après un mois de paralysie dans l'île.
Les discussions entre les syndicats et le patronat achoppent toutefois encore sur la revalorisation des bas salaires et ont
été suspendues jusqu'à lundi.
"Le par oxysme de la crise est peut-être derrière nous mais il reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à faire", a dit le chef de l'Etat à la presse après une visite au Salon de l'agriculture.
Prié de dire s'il avait des bonnes nouvelles de la Guadeloupe, il a répondu : "Déjà, je n'en ai pas de mauvaises."
"Ça commence à discuter, c'est bien. La vie reprend, c'est très important", a-t-il ajouté, deux jours après avoir mis sur la table un ensemble de propositions d'un montant de 580 millio ns d'euros pour les départements d'Outre-mer.
"Ce n'est pas dans la violence qu'on obtient satisfaction, c'est dans le calme, le dialogue, la sérénité", a-t-il fait valoir, au terme d'une semaine marquée par la mort d'un syndicaliste en marge des manifestations guadeloupéennes.
Les élus d'Outre-mer et l'opposition ont critiqué le silence du chef de l'Etat sur la crise en Guadeloupe jusqu'à son intervention de jeudi.
Ils reprochent également au secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, d'avoir manqué à sa parole quand il a refusé que le gouvernement compense des hausses de salaires par des exonérations de charges pour les entreprises.
Nicolas Sarkozy a été interrogé sur sa gestion de la crise et sur l'attitude d'Yves Jégo.
"Si la question que vous me posez, c'est : 'est-ce que je suis satisfait que ça aille mieux', oui, je suis satisfait. On a travaillé en équipe pour apporter des réponses, les négociations sont en cours et j'espère qu'elles aboutiront", a-t-il répondu.