Le premier procès de pirates somaliens présumés s'est ouvert mardi à Paris. Âgés de 21 à 35 ans, six hommes comparaissent, accusés d'avoir pris en otage deux skippers français en septembre 2008. Les audiences sont publiques.
AFP - Le procès inédit de six présumés pirates somaliens, qui s'est ouvert mardi devant la cour d'assises des mineurs de Paris, sera public, a annoncé la cour en début d'après-midi, la défense ne demandant plus le huis clos.
L'accusé, qui était mineur au moment des faits, "souhaite finalement que les débats soient publics", a déclaré à la reprise de l'audience son avocate, Me Rachel Lindon. "Les débats se tiendront donc en audience publique", en a conclu la présidente, Nadia Ajjan.
Le jury ayant été constitué mardi matin, l'audience devait se poursuivre dans l'après-midi avec la lecture des faits reprochés aux accusés. Le procès est prévu jusqu'à la fin du mois.
Aujourd'hui âgés de 21 à 35 ans, les six hommes, minimisant leur participation à la prise d'otages ou affirmant même, pour au moins l'un d'entre eux, avoir été contraints d'y prendre part, sont poursuivis pour enlèvement et séquestration en bande organisée et vol avec arme, faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
Ils sont jugés pour avoir arraisonné le Carré d'As, le 2 septembre 2008 au large de la Somalie, et pris en otage son équipage, Jean-Yves et Bernadette Delanne. Leur aventure s'était terminée deux semaines plus tard avec un assaut des forces spéciales françaises, durant lequel un pirate avait été tué et six capturés, tandis que les otages étaient libérés sains et saufs.