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Lucas Papadémos dévoile sa feuille de route

Confronté à un vote de confiance mercredi, Lucas Papadémos a affirmé lundi devant le Parlement que la principale tâche du nouveau gouvernement serait la mise en œuvre des mesures anti-crise décidées lors du sommet de la zone euro, le 27 octobre.

AFP - La mise en oeuvre des décisions prises pendant le sommet de la zone euro le 27 octobre sera la "principale tâche" du nouveau gouvernement grec, car la participation du pays à la zone euro "est en jeu", a déclaré lundi le nouveau Premier ministre Lucas Papademos devant le parlement.

"La principale tâche de ce gouvernement, acceptée par les leaders politiques réunis chez le président, est de mettre en oeuvre les décisions du sommet (européen du 27 octobre, NDLR) et d'appliquer la politique économique" correspondante, a déclaré M. Papademos dans son discours de politique générale.

M. Papademos, désigné vendredi à la suite d'un accord de gouvernement de trois partis (socialistes, droite et extrême droite), a prévu que le déficit public du pays en 2011 serait réduit "aux alentours de 9%" du PIB, après avoir été de 10,6% en 2010 et de 15,7% en 2009.

Concernant les détails de l'application de l'accord de Bruxelles, M. Papademos a prévu qu'un nouvel accord de prêt serait proposé au parlement grec et devrait être approuvé "avant la fin de l'année". Côté désendettement, les détails de l'accord d'échange d'obligations vont être annoncés "immédiatement".

Dans son discours, d'une durée de 35 minutes, le nouveau Premier ministre, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, s'est exprimé devant une chambre remplie, au premier rang de laquelle siégeait son prédécesseur, le socialiste Georges Papandréou.

"J'assume les responsabilités au moment le plus difficile de l'histoire moderne du pays, tout seul je ne peux pas y arriver", a-t-il dit aux députés.

Le vote de confiance au parlement doit intervenir mercredi, à l'issue de ce débat qui dure trois jours au total.

"Personne ne veut que le pays sorte de l'euro", a-t-il dit aux députés, les appelant à voter en sa faveur.

"Le pays peut être sauvé, cela dépend de nous", a-t-il lancé vers la fin de son intervention après avoir détaillé les mesures qu'il envisage de prendre.

Tout en reconnaissant que la "cohésion sociale" du pays est menacée, il a notamment évoqué une réforme du système fiscal, une réduction du prix des médicaments, une loi simplifiant les exportations et des coupes dans les organismes publics ainsi que l'entrée en vigueur du chômage technique dans la fonction publique.

Il a aussi évoqué une réforme de la justice pour réduire les délais.