Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, qui se sont entretenus samedi avec Lucas Papadémos, demandent au nouveau Premier ministre grec "la mise en œuvre complète et intégrale de tous les engagements pris".
REUTERS - La France et l'Allemagne ont demandé samedi au nouveau Premier ministre grec la "mise en oeuvre complète et intégrale de tous les engagements pris" par son pays pour sortir de la crise, conformément à l'accord européen du 27 octobre dernier.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus avec Lucas Papadémos, désigné jeudi en remplacement de George Papandréou.
"Après l'avoir félicité pour la formation du nouveau gouvernement grec, ils ont souligné l'urgence d'une mise en œuvre complète et intégrale de tous les engagements pris, notamment ceux qui figurent dans l'accord du sommet de l'Eurogroupe du 27 octobre", peut-on lire dans un communiqué de l'Elysée.
"Le versement de la prochaine tranche d'aide ne pourra intervenir que lorsqu'un pas décisif aura été accompli dans ce sens", ajoute la présidence française.
Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, a prêté serment ce vendredi après une semaine d'âpres tractations entre les deux grands partis politiques du pays, socialiste et conservateur.
Il doit mettre en œuvre des mesures d'austérité draconiennes dans un pays déjà miné par des mois de récession afin d'obtenir un nouveau prêt de 130 milliards d'euros pour empêcher la Grèce de faire faillite.
Dans une lettre transmise dès vendredi, Nicolas Sarkozy avait assuré Lucas Papadémos du soutien de la France pour mener à bien les réformes nécessaires afin de surmonter la crise en Grèce.
"La France, amie de la Grèce, continuera à lui apporter son soutien et son assistance pour mener à bien les réformes qui permettront à votre pays de retrouver le chemin de la compétitivité et de la croissance", écrivait le chef de l'Etat.
La France s'est battue au niveau européen pour obtenir le sauvetage de la Grèce et a fait pression sur George Papandréou pour qu'il renonce à organiser un référendum sur le plan d'austérité exigé par les partenaires européens de la Grèce en échange de leur aide.
Des élections anticipées ont été fixées au 18 février.
Lors d'un entretien bilatéral, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont fait "le point des développements dans l'ensemble de la zone euro et envisager les initiatives nécessaires pour accélérer la mise en œuvre complète de l'accord du 27 octobre", ajoute l'Elysée dans son communiqué de samedi.
"Les deux dirigeants ont réaffirmé leur détermination totale à défendre l'euro", ajoute-t-on.