
Des casques bleus de l'ONU se sont interposés entre des policiers libériens et des partisans du candidat au second tour de la présidentielle Winston Tubman, à Monrovia. Au moins une personne a été tuée durant les affrontements.
REUTERS - Des casques bleus de l'Onu ont repoussé lundi des policiers libériens qui étaient entrés de force au siège du parti de Winston Tubman, opposant qui réclame le report du second tour de l'élection présidentielle.
Les soldats nigérians de la mission de l'Onu au Liberia (Minul) ont établi un cordon de sécurité autour du bâtiment abritant les locaux du Congrès pour le changement démocratique (CDC), rapporte un photographe de l'agence Reuters.
Les casques bleus sont intervenus après que la police libérienne a fait usage de grenades lacrymogènes et tiré à balles réelles pour pénétrer à l'intérieur du siège du CDC.
Arrivé en deuxième position du premier tour de l'élection présidentielle, le 11 octobre dernier, derrière la présidente sortante Ellen Johnson-Sirleaf, Winston Tubman a dénoncé une falsification des résultats et s'est retiré du scrutin.
Après avoir demandé un report du second tour, programmé ce mardi, il a appelé ses partisans à boycotter les urnes.
Dans l'après-midi, quelques centaines de ses partisans s'étaient rassemblés aux cris de "Non aux élections" devant le siège du Congrès pour le changement démocratique (CDC), dans le centre de Monrovia.
La police anti-émeutes est intervenue à l'aide de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et des coups de feu ont éclaté, ont constaté des journalistes de Reuters, qui ont vu un cadavre et plusieurs blessés.
Des membres du CDC ont fait état de quatre morts mais cette affirmation n'a pas pu être confirmée auprès d'autres sources.
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