Pour cette deuxième journée de grève, la compagnie aérienne française espère maintenir huit vols sur dix - comme samedi. Air France fait appel à des compagnies partenaires et à ses filiales pour acheminer ses passagers.
Les voyageurs peuvent se rendre sur le site du groupe pour consulter les horaires ou sur les sites mobiles et les applications pour smartphones.
Les passagers peuvent aussi envoyer un SMS au 6 36 54 en indiquant leur numéro de vol (ex: AF6250) et recevront une réponse "en quelques minutes".
Depuis la France, les voyageurs peuvent aussi appeler le 01 57 02 10 58 (appel non surtaxé).
En cas d’annulations, de retards ou reports de vol, Air France dispose également d’un service informant directement ses clients sur leur téléphone portable, leur smartphone ou par courriel. Ce service est gratuit et disponible pour tous les passagers dans le monde, sans inscription ni abonnement.
Afin d’être averti personnellement, Air France recommande à ses clients de s’assurer qu’ils ont bien fourni à la compagnie un moyen sûr d’être contacté et avec lequel ils prévoient de voyager (téléphone, mobile ou courriel).
Air France indique que les clients peuvent modifier leur voyage prévu à ces dates "que leur vol soit annulé ou non" et indique que "si un vol a été annulé ou retardé de plus de 5 heures, le billet pourra être remboursé".
Pour cette démarche, le groupe invite ses clients à utiliser un formulaire disponible en ligne sur airfrance.fr à la rubrique "Gérer vos réservations/Obtenir un remboursement en ligne".
AFP - Le trafic d'Air France a continué dimanche d'être perturbé au deuxième jour d'une grève, prévue jusqu'au 2 novembre, du personnel de cabine de la compagnie qui estime pouvoir assurer lundi au moins 85% de ses vols.
Dimanche, Air France s'est félicitée d'avoir réalisé "88% des vols", selon un communiqué de la direction. Les perturbations enregistrées "sont restées limitées" et "plus de 120.000 passagers ont pu être acheminés", précise le texte.
L'un des principaux syndicats des stewards et hôtesses, appelés "PNC" (Personnels navigant commercial), l'Unsa, a évalué le nombre des grévistes dimanche à 65%, contre un peu plus de 50% samedi.
Les PNC protestent contre les projets de la direction de réduire le nombre de personnes par équipage selon certains types d'avions et selon certaines destinations.
La grève a été initiée par deux des principaux syndicats de PNC, l'Unsa et le SNPC-FO représentant l'un et l'autre environ 20% des voix au dernières élections professionnelles, soutenus par la CGT, la CFDT, la CFTC et Sud. Le premier syndicat du secteur, l'Unac (28%), ne s'est pas joint au mouvement.
Pour limiter les effets de cette grève, la direction a prolongé les mesures déjà mises en place la veille : limitation à 100 du nombre de passagers dans les avions en fonction du nombre d'hôtesses et de stewards disponibles. Ce nombre peut être augmenté, la règle appliquée étant de 1 PNC pour 50 passagers.
Les PNC ne sont pas dans l'obligation de se déclarer grévistes, ce qui rend plus difficile la programmation des vols par la direction.
Celle-ci a également eu recours à environ 200 cadres supérieurs pour pallier au manque de personnels de cabine, selon l'Unsa. Elle a aussi fait appel à des compagnies partenaires et à ses filiales.
L'Unsa par l'intermédiaire de l'un de ses responsables, Philippe Sportes, se déclare d'ores et déjà satisfaite du pourcentage de grévistes. "Dimanche, on constate un accroissement avec 65% de grévistes", a-t-il dit à l'AFP.
"D'expérience, c'est le troisième jour, c'est-à-dire lundi, qui va être très compliqué", a affirmé le syndicaliste.
Didier Foussat, secrétaire général du SNPNC-FO, a également estimé que lundi, "on arrivera à un pic". Samedi, il avait fixé le taux de grévistes à 60%.
Pour sa part, la direction n'a pas communiqué ses propres estimations de grévistes.
Dimanche sur Europe 1, la ministre des Transports et de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a regretté que cette grève se déroule pendant les vacances de Toussaint. "Ce n'est pas le meilleur moment", a-t-elle dit. Elle s'est également inquiétée d'une fragilisation financière de la compagnie qui vient de replonger dans le rouge avec une perte de 200 millions d'euros.
De son côté le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand, a souhaité, dimanche soir sur France 5, que la question d'un service minimum dans l'aérien soit posée à l'occasion de la campagne présidentielle.
"Je comprends l'exaspération des passagers. (...) Il faut que la direction et les syndicats se parlent. Si le dialogue social ne marche pas à Air France il faudra regarder la voie juridique", a-t-il dit.
Dimanche matin, à l'aéroport d'Orly, les voyageurs attendaient dans le calme, certains prenant leur mal en patience après avoir appris l'annulation de leur vol. "Je n'ai trouvé qu'un vol pour Marseille. Cela me contrarie mais je ne peux rien y faire", a raconté à l'AFP Marc Pommier, 62 ans.
A proximité, Françoise Geoffroy proteste : "Les grévistes prennent les gens en otages. C'est anormal!", dit la quinquagénaire.
Samedi, la direction d'Air France a réservé "3.000 chambre à Roissy" pour héberger des clients mais n'en a "finalement hébergé que 279". Sur Orly, seuls une vingtaine de passagers ont dû être hébergés", selon la direction.