Presse française, Jeudi 27 octobre. Au menu de la presse française ce matin, l’accord auquel les dirigeants de l’Union européenne sont parvenus pour tenter de sauver l’euro. Un accord perçu comme une première étape, nécessaire mais pas suffisante, vers plus d’intégration européenne.
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La presse française revient largement sur les discussions de cette nuit, et je vous propose de commencer avec les Echos .
Les Echos qui proposent de nous expliquer en quoi vont consister les mesures pour «sauver la zone euro». Il y a bien sûr ce renforcement du fonds européen de stabilité financière, a priori plus de 1000 milliards d’euros pour garantir les dettes des Etats fragiles, la recapitalisation des banques, l’effacement d’une partie de la dette grecque, à hauteur de 50 %.
Les Européens sont donc finalement arrivés à se mettre d’accord sur les principes d’un plan global mais, écrivent les Echos , si l’Europe est parvenue à élaborer un consensus sur les outils, elle «ne répond toujours pas à cette question de fond: voulons nous encore vivre ensemble ?».
Effectivement, on l’a constaté ces derniers jours, il n’a pas été facile pour les dirigeants européens de se mettre à l’unisson. En tout cas il y a une chose que la plupart d’entre eux auront eu à affronter: la difficulté de parvenir à un consensus national, difficulté sur laquelle reviennent également les Echos .
Difficile consensus en Italie, où la survie politique de Berlusconi ne tient plus qu’à un fil, soutien massif en revanche du Bundestag pour Angela Merkel, mais sous conditions, puisque les députés allemands ont exigé en échange que soit préservée l’indépendance de la BCE et que les garanties allemandes soient plafonnées.
Quant à Nicolas Sarkozy, il a choisi le rôle du «combattant» de la crise, d’apparaître comme celui qui livre «une bataille pour la France» au prix d’une austérité difficiles à défendre en période préélectorale.
Et puis une question importante se pose ce matin: comment les marchés vont-ils accueillir le plan de sauvetage européen ?
C’est la question qui est à la Une ce matin du Figaro , qui veut croire à un «point de départ de la reconstruction européenne», et salue «la ténacité et le courage» d’Angela Merkel, qui a réussi à convaincre le Bundestag et a montré «combien l’Allemagne était engagée en faveur de l’Europe».
L’Europe qui n’aurait aujourd’hui pas d’autre choix qu’une avancée vers le fédéralisme écrit Libération , pour qui l’Europe est désormais sommée de choisir entre «le sursaut ou le chaos».
Le sursaut consistant d’après Libération à aller aujourd’hui vers le fédéralisme.
Mais pour la Tribune , ce qui manque surtout aujourd’hui à l’Europe, c’est un plan qui parviendrait à réconcilier «rigueur et croissance économique».
Le journal qui évoque l’accord de cette nuit comme «une bataille qui ne suffira pas pour gagner la guerre».
Le plan de sauvetage va signifier d’abord plus d’austérité pour tous les Européens, y compris pour les Français: c’est à voir ce matin la Une du Parisien , qui nous apprend qu’une hausse de la TVA est très sérieusement envisagée. Une mesure d’austérité de plus et qui va intervenir alors que le chômage repart à la hausse en France, toujours selon le Parisien.
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