Au moins dix personnes, dont sept à Homs, sont mortes ce vendredi, nouveau jour de manifestation contre le régime de Bachar al-Assad. Le mouvement de contestation syrien a rendu hommage à la lutte du peuple libyen après la mort de Kadhafi.
AFP - Dix civils ont été tués par balles en Syrie, dont sept à Homs, dans le centre du pays, où les contestataires ont appelé à manifester comme chaque vendredi contre le régime, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans la ville de Homs, un des hauts lieux de la contestation, sept civils ont été tués par des tirs des forces de sécurité, dont quatre à un point de contrôle dans le quartier Bab al-Sibaa, selon cette ONG.
A Hama (centre), deux civils ont péri, l'un tué par un tireur embusqué et le second lors de la dispersion d'une manifestation, a-t-on ajouté de même source.
Dans la région de Deraa (sud), un civil a péri lorsque les forces de sécurité ont tiré sur une procession funèbre dans la localité de Jassem, a ajouté l'OSDH.
Le mouvement de contestation en Syrie a appelé vendredi sur sa page Facebook à de nouvelles manifestations contre le régime du président Bachar al-Assad rendant hommage à la lutte du peuple libyen au lendemain de la mort du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi tué à Syrte.
"Ton tour est venu Docteur (Assad)", ont écrit les contestataires sur leur page Facebook en se moquant de la Ligue arabe pour avoir donné au régime syrien un délai de 15 jours pour engager un dialogue avec l'opposition.
"Le peuple libyen a poursuivi son dirigeant en fuite, de ville en ville, de quartier en quartier, pour finir par le retrouver dans un égout", ont-écrit les contestataires rendant hommage aux Libyens pour avoir renversé et tué Mouammar Kadhafi.
Selon l'OSDH, au moins cinq civils ont été tués jeudi dans la répression de la contestation à travers le pays alors que de "violents" affrontements ont opposé l'armée régulière à des hommes armés, vraisemblablement des déserteurs.
Les attaques contre l'armée régulière et les affrontements l'opposant à des déserteurs présumés se sont multipliées ces derniers temps, les forces de sécurité faisant face désormais à une opposition armée.
Mercredi, 17 civils et 7 soldats ont été tués dans les violences, selon des militants.
Selon l'ONU, plus de 3.000 personnes, en grande majorité des civils, ont péri dans la répression depuis le début de la contestation le 15 mars en Syrie.