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Le Sénat rejette une mesure du plan d'Obama pour l'emploi

Après avoir rejeté le plan pour l'emploi du président Obama dans son ensemble, les sénateurs, qui statuent désormais sur chaque mesure, ont rejeté jeudi celle visant à aider les États à embaucher enseignants, secouristes et policiers.

AFP - Le Sénat américain a rejeté jeudi soir une mesure du plan emploi du président Barack Obama destinée à aider les Etats à embaucher de nouveau des enseignants, des secouristes et des policiers pour un coût de 35 milliards de dollars.

Il fallait 60 voix pour permettre un examen du texte. Or, seuls 50 sénateurs ont voté pour et 50 contre, à la chambre haute où les démocrates sont majoritaires mais où les républicains disposent d'une minorité de blocage.

Les républicains sont opposés à cette mesure car les démocrates du Sénat ont prévu de la financer par un hausse d'impôt pour les millionnaires.

Le 11 octobre, le Sénat avait déjà rejeté le plan du président dans son ensemble, soit une mesure visant à stimuler la croissance et l'emploi d'un montant de 447 milliards de dollars.

Le président et ses alliés démocrates du Sénat se sont donc orientés vers une adoption des mesures plan morceau par morceau.

Mais la minorité de blocage républicaine n'a pas fléchi jeudi soir en barrant de nouveau la route au projet du président Obama, en ralliant au passage une poignée de démocrates.

Le président n'avait pourtant pas ménagé ses efforts cette semaine en effectuant une tournée en autocar de trois jours et 1.000 km à travers la Caroline du Nord (sud-est) et la Virginie (est), afin de tenter de rallier l'opinion publique à son plan emploi.

Le Sénat a aussi rejeté jeudi soir (par 57 voix contre 43) un autre morceau du plan emploi d'Obama --soutenu par les républicains-- qui aurait abrogé une loi imposant une retenue fiscale de 3% pour des sous-traitants employés par le gouvernement fédéral ou les Etats. Les démocrates se sont opposés à cette mesure car les républicains avaient prévu de le financer par des réductions budgétaires drastiques.

A moins de 13 mois des élections de novembre 2012, au cours desquelles les républicains espèrent détrôner le président Obama, la bataille fait rage entre les deux partis du Congrès peu disposés à céder du terrain, alors que le taux de chômage du pays se maintient obstinément à 9,1%.