Entre 30 000 et 55 000 universitaires, chercheurs et étudiants ont manifesté en France contre la réforme de l'enseignement supérieur. Plus tôt, les présidents d'université ont invité le gouvernement à faire un geste sur l'emploi.
REUTERS - Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté jeudi dans toute la France à l'appel de la coordination nationale des universités contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs.
A Paris, le rassemblement a attiré quelque 25.000 personnes selon le Snesup, syndicat majoritaire de l'enseignement supérieur, 15.000 selon la préfecture de police.
Des manifestations étaient également organisées dans une vingtaine de villes universitaires. Quelque 5.000 personnes ont défilé à Marseille et 4.000 à Strasbourg, selon le Snesup.
Le décret modifie le statut des enseignants-chercheurs. Ceux-ci redoutent qu'il accorde trop de pouvoir aux présidents d'universités, notamment sur la modulation de leur temps de travail entre l'enseignement et la recherche.
La modification du principe d'évaluation des enseignants-chercheurs est également controversée.
Derrière une banderole disant "Halte à la lourde régression de l'université", un millier d'enseignants ont investi les rues de Lyon et annoncé une nouvelle manifestation la semaine prochaine.
Légèrement moins forte que la semaine dernière en raison des vacances, la mobilisation demeure "extrêmement importante" pour Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup.
"Il y a beaucoup de détermination. Nous sommes conscients que l'opinion nous comprend, qu'on porte la qualité de la recherche et de l'enseignement supérieur", a-t-il ajouté.
Le responsable syndical, dont l'organisation a formulé mercredi des propositions pour reprendre les négociations, affirme n'avoir eu aucun contact avec le cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, ni avec Claire Bazy-Malaurie, médiatrice nommée la semaine dernière pour poursuivre la concertation.