La presse française et internationale commente largement ce matin l’échange qui a commencé entre Israël et le Hamas.

Libération évoque l’échange en cours entre Israël et le Hamas comme un moment suspendu dans le conflit israélo-palestinien, un «jour de relâche» entre Israël et Palestine.

De son côté le Jerusalem Post se fait l’écho ce matin de sentiments mélangés côté israélien, à lire avec deux témoignages, de deux mères de victimes israéliennes d’attentats. Le premier est intitulé «Les prières d’une mère», l’autre «La douleur d’une mère»: deux regards très différents sur ce qui se passe aujourd’hui.

Côté palestinien, c’est en tout cas le soulagement, à lire notamment ce matin dans le quotidien libanais Al Akhbar .

Le journal raconte l’histoire de Nizar et Ahlam, deux jeunes Palestiniens, lui du Fatah, et elle du Hamas, condamnés respectivement à 4 ans de prison et à la perpétuité. Ils ne se sont vus qu’une seule fois avant la prison et se sont écrit tout le long de leur détention. Tous deux vont être libérés aujourd’hui, et ils ont prévu de se marier.

Et puis des voix s’élèvent aussi ce matin pour dénoncer l’accord conclu, une opposition qui s’inquiète de nouvelles prises d’otages qui pourraient survenir, après celle du soldat Shalit.

Haaretz explique que la droite israélienne est entrain de faire pression sur la Knesset pour qu’une loi soit votée pour empêcher tout échange de plus d’un Palestinien contre un Israélien.

C’est vrai que le Hamas a dores et déjà annoncé qu’il recommencerait, et ce matin on peut lire dans le quotidien saoudien Al Qods Al Arabi la tribune d’un rédacteur en chef palestinien qui écrit qu’il faut qu’il y ait d’autres Gilad Shalit, d’autres otages pour faire libérer tous les Palestiniens détenus en Israël.

Et on termine avec les conséquences politiques de cet échange pour le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens.

C’est effectivement la question que tout le monde se pose ce matin, notamment The Huffington Post , pour qui cet accord montre la faiblesse à la fois du Hamas et de Benyamin Netanyahou, condamnés en quelque sorte à des concessions mutuelles.

Le Hamas, de son côté aurait donné la preuve de son affranchissement des tutelles syrienne et iranienne d’après Libération , qui revient aussi sur le rôle des Egyptiens dans les négociations.

Pour finir, je vous propose de jeter un coup d’œil au Daily Beast , qui analyse pour sa part les répercussions de ce qui se passe aujourd’hui pour le Fatah. D’après le site,  l’échange en cours montrerait la faiblesse de Mahmoud Abbas, qui va se retrouver confronté désormais aux dizaines de militants du Hamas relâchés en Cisjordanie.

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