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Le suicide de Vincent Van Gogh remis en cause par deux biographes britanniques

Contrairement à sa biographie communément admise, le peintre néerlandais n’aurait pas volontairement mis fin à ses jours mais aurait été victime d’une balle tirée accidentellement. Une version des faits développée dans un livre qui sort ce lundi.

Le peintre Vincent Van Gogh ne se serait pas suicidé mais aurait été tué accidentellement par un adolescent qu’il connaissait. Cette thèse, qui va à l’encontre de la biographie du peintre communément admise, est développée par deux Britanniques, Steven Naifeh et Gregory White Smith, dans leur livre "Van Gogh: The Life" publié ce lundi, révèle la BBC.

Après dix ans de travail portant sur un corpus de quelque 28 000 documents, les deux auteurs retracent les événements qui ont mené à la mort du peintre, le 29 juillet 1890, à l’âge de 37 ans. Ils ont eu accès à des milliers de lettres écrites par l’artiste qui n’avaient jamais été traduites jusqu’alors.

Vincent Van Gogh résidait à l’époque à l’auberge Ravoux, à Auvers-sur-Oise, à l'ouest de Paris. Mais s’il s’est bel et bien rendu dans un champ de blé aux alentours pour réaliser une toile, "il est très clair qu’[il] n'[y] est pas allé dans l’intention de mettre fin à ses jours", rapporte le biographe Steven Naifeh à la BBC. Le peintre aurait, en fait, été touché par une balle puis soigné durant deux jours à l’auberge avant de mourir le 29 juillet.

Dans le champ, se seraient trouvés "deux garçons, dont l’un était déguisé en cow-boy et portait un fusil qui fonctionnait mal. Ils étaient connus pour boire des coups à cette heure-là de la journée avec Vincent", raconte Steven Naifeh. Ces deux adolescents et l’artiste avaient probablement "déjà trop bu" au moment du drame. Mais "il est difficile d’imaginer qu’un de ces adolescents ait eu l’intention de tuer Van Gogh", poursuit Steven Naifeh. Un "homicide involontaire" est "beaucoup plus probable" qu’un suicide, conclut le biographe.

Autre élément qui accrédite la thèse d’un accident : la balle retrouvée dans le ventre du peintre a été tirée de côté, et non par devant, comme le supposerait un suicide.

D’après Gregory White Smith, Van Gogh “ne souhaitait pas mourir, mais s'est laissé mourir". Le peintre aurait décidé ne plus être un poids pour son frère Theo, qui le soutenait financièrement. À l'époque, le peintre des fameux Tournesols "ne vendait quasiment rien", rappellent les biographes.

Déjà, dans les années 1930, l’historien d’art John Rewald avait recueilli plusieurs témoignages dans la ville d’Auvers qui accréditaient la thèse de l’accident.

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