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Mercredi, le Premier ministre a annoncé à des élus parisiens qu'il serait "à leurs côtés" pour mener la campagne des législatives de 2012 dans la capitale. Son objectif étant de ravir Paris à la gauche aux municipales de 2014.
AFP - Après des mois de suspense, François Fillon a franchi le pas mercredi en annonçant à des élus parisiens qu'il serait "à leurs côtés" pour mener la campagne des législatives de 2012 dans la capitale, avec un objectif: tenter de ravir Paris à la gauche aux municipales de 2014.
"Le moment venu, je serai à vos côtés pour mener la campagne législative à Paris" en 2012, a déclaré mercredi soir le Premier ministre lors d'une cérémonie de remise de décoration à Matignon à huis clos, selon plusieurs participants.
Philippe Goujon, patron de la fédération UMP de Paris qui participait à la cérémonie, a affirmé que le Premier ministre, élu de la Sarthe, avait été "très applaudi" après cette déclaration.
"On ne va pas vous dire qu'on n'est pas contents, c'est un acte de candidature qui nous fait plaisir et le travail est maintenant devant nous, la campagne va être dure", a aussi dit à l'AFP Jean-François Lamour, président du groupe UMP du Conseil de Paris.
Plusieurs élus parisiens, proches de la direction de la fédération, le pressaient d'afficher son envie pour Paris depuis plusieurs mois, et surtout depuis l'échec de la liste de Chantal Jouanno aux récentes élections sénatoriales qui a remis au grand jour les graves dissensions internes à l'UMP Paris.
Le maire du Ve arrondissement de Paris, Jean Tiberi, a par exemple toujours dit qu'il laisserait volontiers à M. Fillon sa circonscription, sur laquelle lorgne également Rachida Dati, l'actuelle maire du VIIe arrondissement de la capitale.
L'ex-ministre de la Justice ne va pas bondir de joie en apprenant la nouvelle. Elle avait affirmé en juin, en arguant de sa légitimité dans la capitale: "J'irai quoi qu'il arrive", dans cette circonscription qui englobe son arrondissement.
"On n'évince pas les gens au seul motif qu'il y a une personnalité qui est le Premier ministre ou parce qu'il en a marre du département d'où il vient", avait-elle lancé, rappelant que M. Fillon "a été élu dans la Sarthe". "Toute sa carrière a été bâtie sur un ancrage local qui lui a permis de devenir Premier ministre", avait-elle relevé alors.
Attendu samedi à La Ferté-Bernard au congrès des maires de la Sarthe, François Fillon pourrait faire ses adieux à ce département où il est élu depuis 1981, date à laquelle il avait hérité de la circonscription de son mentor, Joël Le Theule.
L'acte de candidature du Premier ministre pourrait en tout cas clarifier les choses pour la droite parisienne qui se déchire à coups de manifestes et de lettres ouvertes, avec d'un côté les proches du secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, partisans de primaire ouverte à Paris, et de l'autre les "fillonistes".
Mais, le 3 octobre, après le basculement du Sénat à gauche, les deux hommes ont conclu "un pacte", à l'initiative du secrétaire général de l'UMP, lors d'un déjeuner à Matignon, a-t-on appris dans l'entourage de M. Copé.
"Copé aide Fillon autant que possible à Paris et il garde le parti après 2012. Fillon a dit +marchons comme ça+", a-t-on ajouté de même source, soulignant que pour ce faire, le Premier ministre devait être plus clair sur Paris et ne pas se contenter de dire qu'il n'était "pas indifférent à Paris".
Chantal Jouanno, nouvelle sénatrice UMP de Paris, avait elle affirmé mardi que son "candidat de coeur" pour les municipales dans la capitale en 2014 était François Fillon.
"Il est pragmatique, il dépasse beaucoup les clivages, c'est un homme d'Etat, il a cette ampleur nécessaire pour Paris. Quel que ce soit le candidat, il faudra qu'il avance sur un projet; sur Paris les choses sont tellement compliquées que ce serait très sain qu'on débatte d'un projet", a lancé Mme Jouanno.