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Aubry et Hollande se sont livrés à un ultime débat avant le second tour

Crise économique, mondialisation, éducation... Durant une heure et demie, Martine Aubry et François Hollande ont défendu leurs positions sur différents sujets en vue du second tour de la primaire socialiste, qui se tiendra dimanche.

REUTERS - Les deux finalistes de la compétition socialiste en vue de la présidentielle de 2012 se sont prononcés mercredi pour une régulation de la mondialisation, refusant certaines mesures "protectionnistes" proposées par Arnaud Montebourg.

Martine Aubry et François Hollande ont été sommés par le "troisième homme" du premier tour de la primaire socialiste, fort de ses 17,2% des voix, de se situer sur son concept de "démondialisation" pour obtenir ses faveurs au second tour.

Lors d'un débat télévisé décisif sur France 2 à quatre jours de l'échéance, ils ont repris à leur compte certaines idées d'Arnaud Montebourg, mais pas les plus radicales.

"Une mondialisation sans règles, c'est une mondialisation qui écrase les faibles (...) et qui n'épargne pas les forts", a dit François Hollande. "On peut être pour une économie ouverte (...) mais pas pour une économie offerte."

Martine Aubry a abondé dans le même sens.

"On ne va pas revenir sur la mondialisation", a-t-elle dit, estimant que, quand Arnaud Montebourg dit démondialisation, "il veut dire changer la mondialisation actuelle".

Les deux candidats sont d'accord pour imposer une réciprocité dans l'ouverture des marchés, notamment avec la Chine, ou surtaxer les produits importés qui ne respectent pas des normes de respect de l'environnement.

Mais ils ne suivent pas Arnaud Montebourg quand il veut par exemple obliger Air France à n'acheter que des Airbus.

François Hollande et Martine Aubry ont insisté sur le fait que ce type de mesures risquait de se retourner contre les entreprises européennes exportatrices et entraîner "la fin du commerce mondial", selon le premier.

"Moi je n'ai jamais été pour le protectionnisme mais je veux une stratégie offensive", a dit le député de Corrèze.