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François Hollande prévoit une victoire très serrée face à Martine Aubry

"L'objectif, c'est de rassembler pour ce second tour," a déclaré François Hollande ce lundi, au lendemain du premier tour de la primaire socialiste. Avec 39 % des voix, le député de Corrèze devance Martine Aubry de huit points.

AFP - François Hollande, arrivé en tête du premier tour de la primaire socialiste, a annoncé lundi sur RTL qu'il allait "appeler tous les candidats", dont sa rivale Martine Aubry, prévoyant sa propre victoire, mais sans "une marge très grande".

"Pour faire gagner" les électeurs mobilisés en masse dimanche, "je dois gagner", a-t-il dit.

"Je souhaite bien sûr gagner cette primaire, et je pense la gagner", a déclaré le député de Corrèze, que 8 points séparent de la maire de Lille. "Mais je n'aurai pas une marge très grande", a-t-il prévu. "Je ne sais pas quel sera le score final, mais à partir de là, l'objectif pour moi, c'est de rassembler pour ce second tour et après ce second tour".

"La primaire, c'est une étape", a-t-il observé. Quant au rassemblement, "j'ai ce devoir-là plus que d'autres, en tout cas, j'ai cette précaution. Je connais trop la vie de la gauche pour ne pas retomber dans les ornières d'hier".

"J'appellerai tous les candidats, ce serait anormal de ne pas les appeler, nous appartenons au même parti", a précisé M. Hollande.

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PORTRAIT DE FRANÇOIS HOLLANDE
François Hollande prévoit une victoire très serrée face à Martine Aubry

"Qui aurait pu dire que j'en arriverais là, (...) que j'arriverais en tête avec 10 points d'avance? La marche que je m'étais fixée a été atteinte", a estimé l'ancien Premier secrétaire du PS.

Selon lui, "il est ouvert, ce second tour". "Ce serait désobligeant de dire que la victoire s'annonce" mais "si je ne pensais pas gagner, j'aurais dit +arrêtons-là!+"

Concernant la surprenante troisième place d'Arnaud Montebourg, M. Hollande a estimé que "c'est à lui de faire des propositions".

Au premier tour, "un message a été prononcé à travers Arnaud Montebourg, c'est-à-dire une volonté de protection par rapport à la mondialisation et une volonté de moralisation de la vie politique, je l'entends". Le député de Corrèze a toutefois expliqué qu'il devait "garder (sa) cohérence".

"C'est à moi de traduire concrètement ce que j'ai compris du scrutin", a ajouté M. Hollande, assurant n'avoir "peur de rien". Il s'est refusé à attaquer Martine Aubry: "je ne dirai rien qui puisse altérer l'image de responsabilité de celui ou celle qui puisse être vainqueur de la primaire".

Alors que la maire de Lille s'en était prise à la "gauche molle", M. Hollande a lancé: "ma pugnacité, je dois l'exercer par rapport à la droite". "Mon caractère offensif, mon caractère, je dois le prononcer par rapport au pays".

M. Hollande a également commenté le score très décevant de son ex-compagne, Ségolène Royal, arrivée en 4e position: "je sentais que ses mots n'accrochaient plus autant qu'en 2006, les électeurs voulaient un match différent en 2012".